La coordination nationale des sections CNES a accueilli avec satisfaction le non-lieu prononcé le 10 de ce mois par le juge d'instruction près la première chambre du tribunal d'El Harrach, en faveur de Farid Cherbal, coordinateur national du CNES chargé du Centre. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat des enseignants du supérieur croit déceler « un processus d'apaisement » de la part de la justice, en ce sens qu'un autre collègue, Mechab Mustapha, coordinateur de l'Ouest, avait été lui aussi acquitté. Ce bon point n'empêche pas le CNES de rappeler que Bessila Khaled de Constantine et sept autres enseignants de l'université Abderrahamane Mira de Béjaïa sont sous le coup de plusieurs plaintes du ministère de l'Enseignement supérieur en raison de leur participation à la grève du 13 mai dernier. Le CNES qui escompte que le processus « d'apaisement soit mené à son terme » se félicite également de la régularisation des salaires impayés dans l'ensemble des établissements touchés par la grève et s'étonne que le salaire du mois de juillet de Adel Abderrazak, enseignant à Khenchela, soit bloqué par le directeur du centre universitaire de cette ville. Tout en louant les vertus du dialogue comme unique voie de recours pour régler les conflits, la coordination rappelle que la satisfaction des revendications contenues dans la plateforme du syndicat CNES, en particulier la promulgation du statut particulier de l'enseignant, est toujours d'actualité. Pour les syndicalistes, cette question conditionne même « le retour à la normale » au niveau de l'université algérienne.