Le juge d'instruction de la première chambre près le tribunal de Constantine a prononcé, hier, le non-lieu en faveur de Khaled Bessila, coordinateur du CNES à l'université de Constantine. M. Bessila est le troisième délégué CNES à être acquitté après ceux d'Alger et d'Oran, M. Cherbal et M. Mecheb, poursuivis pour les mêmes griefs au moment où la grève des enseignants se transformait en un face-à-face avec le pouvoir. M. Bessila a été convoqué le 28 mai 2006 et auditionné à minuit par le juge d'instruction qui lui reprochait sur la base de l'article 147 du code pénal « de diminuer de I'importance des jugements de justice ». Une accusation intervenant suite à la décision de justice qui a déclaré illégale la grève annoncée par le CNES. L'accusé se défendait d'avoir ignoré le jugement en expliquant que la décision d'arrêter le mouvement revenait à l'assemblée générale de la section CNES-Constantine et que le recteur avait refusé d'octroyer l'auditorium pour organiser cette AG. A l'instar des autres délégués, M. Bessila a été placé sous contrôle judiciaire, qui ne sera levé qu'en septembre 2006 alors qu'il fera encore l'objet de poursuites judiciaires jusqu'à la décision d'hier. Cette réjouissante nouvelle est considérée comme une autre victoire après que le conseil d'Etat ait tranché en faveur de la section CNES dans I'affaire l'opposant à l'université de Constantine au sujet de l'interdiction par la justice de la grève prévue durant le mois de mars 2006. Elle intervient, toutefois, au moment où d'autres syndicalistes font l'objet de nouvelles poursuites judiciaires à l'université de Béjaïa.