Les oléiculteurs des deux daïras, Thénia et Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, ainsi que les initiateurs de la foire nationale de l'huile d'olive de Béni Amrane, sont en colère. Ils réclament l'ouverture d'une enquête sur les récents feux de forêt, qui ont ravagé leurs oliveraies en montagne. «Chaque année, nous greffons et plantons des milliers d'oliviers, surtout après l'amélioration des conditions sécuritaires. Mais tous nos efforts partent en fumée après chaque incendie», diront des oléiculteurs dans une requête adressée au ministre de l'Agriculture et autres responsables locaux. «Cela nous décourage. Il faut mettre un terme à ces massacres répétitifs. Pour que cela cesse, les responsables de ces crimes doivent être punis», ajoutent-ils. Selon les initiateurs de la requête, 20 000 oléastres ont été greffés dans 30 villages suite à des initiatives privées. Dans les montagnes de la daïra de Thénia, 6500 oliviers ont été plantés, et ce, dans le cadre du programme de l'Etat. Des centaines d'oléiculteurs ont bénéficié des stages de formation dans le domaine. «Les initiatives du ministère de l'Agriculture visant la promotion de la filière oléicole ont donné des résultats palpables. Cependant, cette stratégie doit être accompagnée, même en aval. Il faut protéger cette culture», exigent les fellahs. Dans la même requête, les signataires s'insurgent contre l'installation de l'Association de wilaya de l'oléiculture dans des circonstances ambigües. «Nous, professionnels de l'oléiculture de la wilaya de Boumerdès, n'étions pas associés lors de la création de cette association qui ne nous représente pas. C'est une manœuvre qui vise la destruction de la filière oléicole par des personnes qui n'ont aucune relation avec la filière», regrettent-ils. Les signataires de la requête réclament des responsables de la direction des services agricoles de Boumerdès, de se pencher sur ce problème.