Manifestation ■ La réhabilitation et le développement de l'oléiculture est le principal objectif de la fête de l'olive organisée, ce week-end, par le village Tabourt dans la commune d'Ifigha, à 56 km à l'est de Tizi Ouzou... C'est ce que nous apprenait, hier, les organisateurs de cette manifestation agricole. La population d'Ifigha, une région connue par le passé pour ses oliveraies prospères et sa production abondante d'huile d'olive, redoute, aujourd'hui, le déclin de l'agriculture de montagne léguée par les aïeux, en raison du délaissement des vergers séculaires par leurs propriétaires et de leur destruction par les incendies qui se déclarent en été, ont indiqué à l'APS, des villageois et des oléiculteurs rencontrés sur place. Cette fête est donc une sorte de sonnette d'alarme dont le comité du village Tabourt, l'association «Tabourt Ath Ghobri» et l'APC d'Ifigha, qui co-organisent cette fête, tirent en direction de leurs concitoyens et des autorités locales pour préserver le patrimoine oléicole local, ont insisté les organisateurs de cette manifestation. Selon le président de l'association «Tabourt n'Ath Ghobri», Arab Madjid, cet événement agricole est l'occasion de se pencher sur le problème de la baisse de la production oléicole dans la région, afin d'y apporter, avec le concours des spécialistes en la matière, des solutions à même de relancer cette «activité qui revêt un aspect économique important pour les villageois, sachant que plusieurs familles vivent de la vente d'huile d'olive». De son côté, le président de l'APC d'Ifigha, Hami Abdellah, a relevé que la baisse de la production oléicole locale est due en grande partie, aux feux de forêts qui ont détruit environ 50% des oliveraies de la commune d'Ifigha. Ce constat nous a inquiété et cette fête est une tribune et une opportunité pour demander l'inscription de programmes de réhabilitation et de promotion de ce patrimoine», a-t-il dit. Le même responsable a indiqué que, suite à la première édition de la fête de l'olive (février 2014), le village Tabourt a bénéficié d'un programme de plantation oléicole d'une consistance de 5 000 sujets. La commune d'Ifigha a été également dotée d'un Programme de proximité de développement rural intégré (Ppdri), comportant, entre autres, des opérations de plantation d'oliviers sur 15 ha, correction torrentielle, ouverture et aménagement de pistes, débroussaillage et de défrichement et de greffage d'oléastres. R. L. / APS Une valeur économique, sociale et culturelle Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, qui a visité cette fête de l'olive, a insisté sur la valeur économique, sociale, culturelle et historique de l'olivier. Cette manifestation, a-t-il dit, est l'occasion de «rappeler la nécessité de perpétuer l'oléiculture pour ce que représente l'olivier, un arbre symbole de fierté, dignité et de combat, dans la vie des citoyens en Kabylie et en Algérie, en général». Il a ajouté que l'administration locale encourage la préservation, la réhabilitation et le développement de l'oléiculture à Tizi Ouzou, dans le cadre d'une stratégie économique globale dans cette wilaya, qui produit annuellement, une moyenne de 700 000 quintaux d'olives. «Il reste à améliorer les processus de production de l'huile d'olive avec des procédés plus modernes pour pouvoir produire et mettre sur le marché, une huile d'olive de qualité», a-t-il opiné.