En patrouille dans le cadre de la sécurisation des frontières maritimes, les unités du groupement des garde-côtes de Annaba, relevant de la 5e Région militaire ont intercepté, dans la nuit de jeudi à vendredi, 22 jeunes candidats à l'émigration clandestine, entassés dans une petite embarcation artisanale, a-t-on appris de la Protection civile. Agés entre 20 et 38 ans, ces harraga, originaires de Annaba, Souk Ahras, Guelma et El Tarf, ont bravé les risques de la mer pour traverser la Méditerranée avec l'espoir de rejoindre la rive européenne. Pour contourner la vigilance des gardes-côtes qui, à maintes reprises, ont fait échouer leurs tentatives de quitter le pays clandestinement, ils ont appareillé vers minuit depuis El Battah, une plage déserte relevant de la commune d'El Kala (El Tarf). Leur felouque a été aperçue et interceptée trois heures après par l'unité semi-rigide d'intervention rapide des garde-côtes ; elle naviguait à cinq miles nautiques au nord de cap Rosa (El Tarf). Mais c'était sans compter sur la vigilance des gardes-côtes qui, arrivés à leur hauteur, ont récupéré les malheureux aventuriers qui ont été ramenés à bord de l'embarcation navale semi-rigide. Ils n'ont affiché aucune résistance, puisqu'ils ont obtempéré à l'ordre de la marine militaire d'arrêter leur embarcation pour faciliter l'opération de sauvetage. A terre, au port militaire de Annaba, les harraga ont subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile avant d'être auditionnés par la police militaire. Aujourd'hui, ils seront présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba pour répondre de leur acte.