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Lettre des salihine pour le salut de l'Algérie
Contributions : les autres articles


Par :
Kouider Oulad Messaoud Ghemmar (Metlili des Chaamba)
El moujahid Hadj Boudissa Safi
(Ksar Chellala)
L'Algérie, terre des Salihine, traverse en ces moments une rude épreuve de son histoire due aux conséquences et effets des politiques pratiquées jusqu'alors par les différents pouvoirs qui ont exercé leur autorité sur le pays durant plus de cinquante années de son indépendance.
Politiques qui se sont appuyées essentiellement sur la rente des hydrocarbures qui est arrivée à son terme à cause de l'effondrement de leur prix et aussi l'essoufflement de leur production dont les effets deviennent menaçants pour la fausse stabilité sociale et économique acquise jusqu'à présent grâce à la distribution de cette rente sans pour autant construire une base de création de richesses alternatives. Bien au contraire le noyau économique des moyens de production acquis jusqu'alors fut anéanti.
Et c'est ainsi que toute la sécurité de la nation dans toutes ses formes et dimensions se trouve menacée à cause de l'échec de ces politiques qui s'attellent encore à rechercher des solutions qui demeurent envoûtées par la doctrine qui a inspiré les pouvoirs politico-administratifs qui ont conduit les affaires du pays. Il devient quasi impossible de relever le défit du redressement économique et social du pays, dont ses forces actives se trouvent terrassées, avec les mêmes pratiques et mécanismes qui convergent toujours vers les fausses solutions d' austérité qui pèseront encore lourdement sur le petit peuple déjà précarisé.
Personne n'arrive à percer le mystère qui conduit à cette situation de catastrophe dans laquelle se trouve emprisonné le pays pour lequel se sont sacrifiés des millions et des millions de chouhada, si ce n'est la cause d'un véritable plan satanique qui a pour cible la mise à plat du pays pour des desseins occultes, perceptibles aux initiés.
Contrairement à ce que l'on tente de véhiculer suite à la diminution des recettes de la rente pétrolière et en appelant la société à se préparer à plus de sacrifices en se «serrant la ceinture», comme si l'unique ressource qui assure sa survie s'appuie sur cette fameuse rente pétrolière, l'Algérie est dotée de richesses exceptionnelles éternelles qui lui permettraient de vivre éternellement grâce à Dieu sans aucune contrainte hypothéquant sa souveraineté. Et c'est la cause qui attise toutes ces convoitises pour son maintien sous contrôle, français particulièrement justifiant cette emprise par son statut d'ancien colonisateur qui ne veut point divorcer avec ce rêve.
Le bulletin du référendum d'autodétermination du 1er juillet 1962 proposé au peuple algérien stipule : «Voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant, coopérant avec la France dans les conditions définies par la Déclaration du 19 Mars 1962 ?» Il semble que le lien conditionnel n'est point rompu.
Ces richesses s'articulent autour de : sa position géostratégique qui représente le cœur de la planète – ses ressources humaines riches et diverses capables de relever n'importe quel défi si les conditions adéquates sont présentes – ses potentiels de richesses naturelles uniques, telles que énergie solaire appelée naguère «houille d'or» et sur lesquelles se fondait déjà en 1957 un grand espoir de salut énergétique du monde après l'extinction des ressources minérales naturelles conventionnelles, réserves souterraines hydriques albiennes du continental intercalaire, terres rares et minéraux précieux de la masse continentale du Hoggar et du Tassili, masse ferreuse sur la surface du bassin de Tindouf, terres agricoles à haute rentabilité bénéficiant des conditions climatiques des quatre saisons — sur un potentiel mondial de 40 millions d'hectares, l'Algérie détient à elle seule 32 millions d'hectares de ces riches terres, comparativement aux Etats-Unis qui ne disposent que de 3 millions d'hectares sur les 8 millions répartis sur l'ensemble de la planète ; ces 3 millions d'hectares leur procurent une rente agricole estimée à 600 milliards de dollars par an — l'Algérie peut ainsi produire 10 fois plus en développant et exploitant son potentiel et surtout la culture du palmier-dattier, source de toutes les richesses, comme l'a qualifié Le Créateur et sur lequel doit s'appuyer toute économie.
Tout ce potentiel de richesses durables, feignant être ignoré par les décideurs du moment, ne tient pas compte de celles exploitées et gaspillées jusqu'à présent et sans mesure ouvrant l'appétit à toutes formes de dilapidations avec leurs effets de prévarications à grande échelle lors de ces quinze dernières années surtout où l'Algérie a eu l'occasion historique d'engranger des recettes en devises supérieures à 800 milliards de dollars, sans pour autant préparer et assurer une base solide garantissant son indépendance et sa souveraineté.
L'image que nous offre cette situation de désolation ne peut exclure qu'après plus de 50 années de pseudo-indépendance le pays demeure toujours sous l'emprise des effets du colonialisme (l'exemple des couleuvres de la fameuse Symbol assemblée et écoulée en Algérie ; de l'exécution des essais de la bombe du gaz de schiste sur les terres sacrées de l'Algérie, s'ajoutant aux précédentes Gerboises alors que celles-ci étaient interdites sur le sols français, demeurent impossibles à avaler.
Un véritable éveil de cette emprise satanique qui envoûte l'esprit national s'impose afin d'accomplir le projet de Novembre 1954 pour lequel nos vaillants chouhada et authentiques moudjahidine se sont sacrifiés.Le sursaut de la nation passe impérativement par une nouvelle orientation décentralisée, qui s'articule sur la mise en valeur et le développement intégré des régions sahariennes qui représentent le nouveau monde du XXIe siècle tant convoité par les puissances étrangères et qui demeure le véritable enjeu de l'avenir proche car il pourra être la clef de la prospérité de l'humanité.
Ce plan de développement a été initié en 1977 avec l'éventuel transfert de la capitale dans la région de Ksar Chellala (dont les études étaient pilotées par feu le colonel Aouchiche), la mise en valeur agricole intégrée de 2,5 millions d'hectares principalement le long de l'oued Touil qui s'étend d'Aflou jusqu'à Boughezoul, le barrage fruitier qui traverse les Hauts-Plateaux à partir de M'sila, la ceinture industrielle des Hauts-Plateaux qui a commencé par le complexe mécanique de Tiaret… Ce plan a été malheureusement avorté par ceux qui s'accrochent à ce fameux «lien» avec l'Occident donnant le dos à la profondeur stratégique et naturelle de l'Algérie qu'est l'Afrique et le Monde arabo-musulman.
Le développement et l'exploitation de l'énergie solaire peuvent être le moteur de cette nouvelle forme de développement global qui permettra à l'Algérie d'être présente en tant que puissance économique ayant son poids sur l'échiquier mondial. Avec les nouvelles techniques des tours solaires qui arrivent à concurrencer les modes actuels de production de l'énergie, l'Algérie est le pays le mieux et le plus disposé à entreprendre cette transition énergétique mondiale en cours. Le pays est doté d'un important et colossal gisement énergétique solaire, négligé et sous-estimé : entre 3000 et 5000 heures/an de rayonnement solaire à In Salah.
L'étude réalisée par le groupe algéro-allemand qui pilote actuellement ce projet démontre l'utilité stratégique de cette noble œuvre très utile à l'humanité en crise avec tous les avantages qu'elle représente. 5% de la superficie du Sahara algérien, qui s'étale sur environ 2 millions de kilomètres carrés, peut recevoir et abriter un parc de 1000 centrales solaires produisant une puissance d'un million de mégawatts (le quart de la capacité électrique mondiale), aptes à assurer au pays des recettes alternatives en devises de 500 milliards d'euros annuellement.
Les pays africains, profondeur stratégique de l'Algérie, demeurent les plus déficitaires en électricité. La capacité installée du continent est de 114 gigawatts, soit à peu-près égale à la capacité de l'Allemagne. 600 millions d'Africains demeurent dans le noir.
Le coût du kilowatt/heure produit par les centrales solaires serait plus bas et stable, soit 5 centimes d'euro alors qu'il atteint les 25 centimes d'euro le kwh tel que payé par le consommateur européen actuellement, issu des autres sources d'énergie disponibles telles que le nucléaire par exemple. Ce coût extrêmement bas permettra la satisfaction des besoins nationaux allégeant ainsi le fardeau des factures élevées d'électricité et leur corollaire, les coupures, et l'investissement des marchés internationaux pour une éventuelle exportation de ce produit vert à un prix défiant toute concurrence de 10 centimes d'euro le kilowatt/heure. Une centrale solaire de 500 mégawatts peut assurer jusqu'à 1000 emplois permanents, auxquels s'ajoutent 500 emplois permanents pour le volet agricole susceptible d'être exploité sous les serres de la centrale solaire.
Ainsi, l'avenir de l'Algérie sera définitivement assuré et mettra à nu toutes les formes d'aventure prônées jusqu'alors, tel le fameux programme d'exploitation du gaz de schiste nécessitant le forage de milliers de puits avec une enveloppe de 70 milliards de dollars sans aucune rentabilité économique, par contre néfaste pour l'environnement en raison de ses conséquences extrêmement dangereuses sur le réservoir d'eau douce du continental intercalaire, avec la menace de sa pollution à vie ainsi que son extermination et celle de toute forme de vie dans ces contrés sahariennes dont les populations ont su résister spirituellement à cet acte malsain piloté par les forces sataniques du mal incarnées par les «sept sœurs» qui exercent leur hégémonie sur la planète : Halliburton, Total…
Cette nouvelle forme de résistance spirituelle, qui s'appuie uniquement sur l'évocation d'Allah avec Ses qualificatifs, tel celui de Lattif, qui dépasse toutes les formes de résistances classiques politiques, assurerait sans aucun doute le salut recherché et mériterait d'être prise en considération dans les actions spécifiques de tout être humain œuvrant dans la voie de la droiture.
Ce projet stratégique de tours solaires, qui représente l'avenir du pays, s'inscrivant ainsi dans le champ de la sécurité nationale globale, mérite d'être pris en charge par l'institution de l'ANP, seule à même et apte à piloter de telles grandes actions, et ce, dans le cadre de ses missions de promotion et développement industriels, car les pouvoirs politico-administratifs, périmés et qui appellent à un changement radical, n'arrivent plus à se libérer de cette emprise hégémonique et bureaucratique qui les empêche de mener de telles nobles missions de cette envergure.
Puisse Allah guider nos pas sur la voie du bien et préserver notre cher pays de tout méfait.


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