Une cérémonie d'installation du nouveau président de la cour d'Alger, Benharradj Mokhtar, et du procureur général, Benkathir Aïssa, a eu lieu hier au siège de cette cour. La nomination de M. Benharradj, auparavant président de la cour de justice de Ouargla, intervient en remplacement du président de la cour d'Alger, Abdi Benyounes. Celle de M. Benkathir, qui lui était conseillé à la Cour suprême, vient en remplacement du procureur général Brahmi El Hachemi, devenu membre du Conseil constitutionnel. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a félicité les deux magistrats, rappelant que cette installation a été faite dans le cadre du mouvement partiel dans le corps de la justice, opéré dernièrement par le président de la République. «Ce mouvement tend à approfondir les efforts visant à pourvoir les juridictions en compétences qui jouissent d'une expérience avérée et permettre également aux compétences féminines d'accéder à des postes de responsabilité», a-t-il indiqué. Il a ajouté que «trois magistrates ont gagné, dans le cadre du mouvement partiel, la confiance du président de la République qui a désigné l'une d'elles à la tête d'une cour de justice et les deux autres à la tête de deux tribunaux administratifs». M. Louh a salué par ailleurs, les efforts des anciens responsables de la cour d'Alger, MM. Benyounes et El Hachemi, tout au long de leurs mandats. Il a affirmé que «la nouvelle Constitution est venue conforter l'autorité judiciaire et répondre aux exigences nationales et à l'évolution de l'Etat ainsi qu'à ses aspirations à la stabilité et à la solidité de ses institutions». Il a ajouté, enfin, que le secteur de la justice constitue, de par les prérogatives qui lui sont dévolues par la Constitution, le socle du «pacte» visant la réalisation des objectifs, notamment en matière de protection des droits de l'homme et la garantie des libertés fondamentales dans le cadre de la loi.