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Raconte-Arts : Le brassage des cultures qui berce la Kabylie
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Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2016

La 13e édition du festival artistique Raconte-Arts organisée à Souamaâ, Tizi Ouzou, depuis dimanche, attire encore de milliers de visiteurs.
Chants, spectacles de rue, contes et peinture, l'ambiance est née d'un brassage de cultures populaires kabyle, africaine et européenne, mariées avec l'accueil et la chaleur des villageois.
C'est la rencontre du cœur, du partage et de la solidarité. C'est Raconte-Arts, le festival populaire et solidaire, qui fête cette année sa 13e édition à Souamaâ, dans la daïra de Mekla, sur les monts de Tizi Ouzou.
Nous sommes en Kabylie, où l'on peut vivre ce genre de moments uniques, riches en émotion et en histoire et où l'artiste, professionnel comme amateur, venu d'ici ou d'ailleurs, fusionne avec les villageois afin de partager des moments solennels, loin de tout confort. Ici, il n'y a ni salle d'exposition, ni salle de spectacle, ni carte d'invitation.
Comme chaque année, c'est la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de la wilaya de Tizi Ouzou qui l'organise dans un village différent, en coordination avec les autorités et les associations locales, dont Tajmaât. «Nous organisons Raconte-Arts avec des petits budgets et de petites subventions.
C'est un festival solidaire et c'est là que réside sa particularité. Les villageois, les participants et les artistes sont tous bénévoles», assure Mohamed Seddiki, l'un des organisateurs de Raconte-Arts. Unique en son genre, à Souamaâ, comme c'était le cas des précédentes éditions, toutes les maisons vous sont ouvertes. Ce sont les villageois qui nourrissent les artistes, les participants et les visiteurs. Mieux, ils les hébergent aussi.
Tajmaât
«Parfois on libère carrément des maisons pour les offrir à nos invités, mais dans d'autres cas, nous invitons les visiteurs à partager le toit avec les familles du village, et ce, jusqu'à la fin du festival», explique Youcef, 27 ans, diplômé en sciences commerciales de l'université de Tizi Ouzou et natif de Souamaâ.
Accueillants, les habitants vous saluent à chaque virage et vous souhaitent la bienvenue dans leur demeure. Chaque matin, les invités se réveillent aux bruits que font les femmes du village qui se lèvent très tôt afin d'accomplir les tâches quotidiennes.
Au chant des vieilles, elles ne tardent pas à sortir le petit-déjeuner, partagé sur la place où se réunit Tajmaât, au centre du village qui garde toute sa beauté, son originalité et ses constructions anciennes. C'est là que se rassemblent visiteurs et villageois, qui profitent des premiers rayons du soleil et partagent des gâteaux locaux, lakhfaf et mssemen, café et lait. Les ruelles du village ne tardent pas à se transformer en lieu artistique.
Durant ce festival, on n'aime pas les endroits cloitrés ; tout est organisé à ciel ouvert. Il est difficile de cerner le programme, car il y a des activités officielles programmées partout, mais aussi beaucoup d'autres, en off ou improvisées. Mais tout se passe à l'intérieur du village.
On y trouve arts plastiques, musique, théâtre, peinture, photo, spectacles de rue, contes, etc. En présence de la doyenne du village, qui a mis le point de départ de la fresque réalisée sur un mur du village par le célèbre artiste peintre algérien et l'un des initiateurs de Raconte-Arts avec Hacene Metref, Denis Martinez, le coup d'envoi du festival a été donné le 24 juillet. Raconte-Arts durera jusqu'au 31 juillet et Souamaâ n'arrête pas d'accueillir des milliers de visiteurs chaque jour.
Folklore
Venus d'Algérie, de France, d'Italie, de la République démocratique du Congo, de Tunisie, du Maroc, de Mauritanie, d'Espagne et de Norvège, plus 300 artistes participent à Raconte-Arts. Sur les murs des maisons de pierre, tableaux et photos sont accrochés. Les placettes, jadis occupées par les femmes et les jeunes du village, accueillent les conteurs qui racontent chaque jour des histoires.
Enfants, femmes, jeunes et vieux du village ne sont pas gênés de voir les visiteurs se joindre à eux et profiter de tous les récits fascinants. Les artistes de tous âges et de toutes les nationalités occupent tous les coins du village et se laissent porter par la joie des villageois.
L'auditoire tend l'oreille. Les instruments sont tout aussi révélateurs de la pluralité musicale présente à Souamaâ. De la harpe au violon, du oûd, de la mandole, des karkabous, du tambour jusqu'au djembé, les sonorités musicales sont accompagnées par des chants dans différents dialectes et langues : mozabite, targui, derdja algérien, kabyle, italien, français...
Un carnaval musical a même été improvisé par le groupe du patrimoine et du folklore de Ghardaïa qui sillonne le village chaque soir.
De nombreuses conférences ont été organisées à Souamaâ, dont celle sur les droits des femmes animée par la féministe et journaliste Tinhinan Makaci. Des lectures sont faites par les écrivains eux-mêmes, accompagnées de dédicaces et ateliers, comme ceux organisés par l'écrivain et poète Lazhari Labter, ou celui initié par le plasticien Karim Sergoua. C'est le Raconte-Arts. Une ambiance formidable règne à Souamaâ.
Des films, courts métrages et documentaires sont diffusés, chaque soir, sur l'esplanade devant l'école primaire du village. Des pièces de théâtre, des soirées animées par les enfants et des concerts, comme celui donné hier par le célèbre Aklidi, un habitué de Raconte-Arts.
Entre-temps, des bénévoles réalisent depuis le début du festival un film documentaire sur Souamaâ. Un groupe de jeunes algéro-tunisiens tourne un film de fiction et prend comme décor les rouages du festival.
Les présents ne s'en lassent pas. Les invités venus des quatre coins du pays se disent fascinés par l'accueil chaleureux des habitants et la qualité des activités proposées avec peu de moyens.
Même les commerçants du village sont satisfaits. Rencontrés dans leurs magasins, les marchands de robes et articles d'artisanat traditionnel, les propriétaires des cafétérias et pizzerias tout comme les buralistes avouent tous avoir triplé leurs recettes...


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