Plus de 200 retraités de l'Eniem (Entreprise nationale des industries de l'électroménager) de Oued Aïssi (Tizi Ouzou) ont procédé hier à la fermeture du siège de la direction générale de cette entreprise, sise au chef-lieu de la wilaya. Cadenassant l'entrée de la DG, les retraités dénoncent le «reniement par le président-directeur général des engagements pris quant au paiement des droits des retraités, en application des mesures d'accompagnement dont le PDG a signé les conventions dites de branche devant des représentants du gouvernement et de la centrale syndicale UGTA», affirment des représentants de ces retraités, dont certains ont plus de 30 ans d'exercice à l'Eniem. Dans ces engagements, «le PDG nous avait promis le règlement de nos droits au plus tard au mois de juillet dernier. Mais après avoir nié totalement ses promesses, nous n'avons pas d'autres solutions que d'exprimer publiquement et pacifiquement notre désarroi devant la négation de nos droits les plus élémentaires», déplorent nos interlocuteurs, expliquant qu'ils ont un «soutien total» de la part de leurs anciens collègues encore en exercice. Dans cette affaire, «l'Etat a accompagné et assumé normalement ses responsabilités ; il reste aux responsables de cette entité à concrétiser leurs promesses», clament les mêmes protestataires, prévenant qu'ils «renouvelleront quotidiennement cette action jusqu'à obtention de nos droits ou de l'engagement par écrit dans ce sens par le PDG». Ayant accroché l'emblème national le long de la façade du siège de la direction générale, les retraités protestataires, qui sont aujourd'hui à plus de sept mois d'attente pour percevoir leurs droits, déploient également une banderole sur laquelle ils soulignent : «Nous revendiquons nos droits !»