Des dizaines de retraités de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) de Oued Aïssi (Tizi Ouzou) ont observé hier un sit-in de protestation devant le siège de la direction générale, situé au chef-lieu de la wilaya. Ils exigeaient du PDG de l'entreprise d'honorer ses engagements concernant l'application des mesures d'accompagnement dont il a signé les conventions dites «de branche» en présence des représentants du gouvernement et de la centrale syndicale UGTA, indiquent des protestataires. Ces retraités, au nombre de 200 et ayant plus de 30 ans d'exercice au sein de l'entreprise, déplorent «le mépris à notre égard de la part, non seulement du directeur général, qui nous a reçus devant le siège, au lieu que ce soit dans son bureau, mais aussi de la part des représentants des travailleurs du syndicat UGTA de l'entreprise et du comité de participation, qui n'ont pas osé s'enquérir des problèmes de leurs anciens camarades en protestation», ajoutent-ils. Ces derniers, dont certains sont partis dans le cadre de la retraite anticipée, envisagent d'organiser d'autres «actions de protestation si la direction persiste dans son mutisme concernant nos droits, d'autant que l'Etat a bel et bien accompagné et assumé ses responsabilités dans cette affaire», affirment-ils, précisant qu'ils sont soutenus par nombre de leurs camarades encore en poste. «Dans les années 1990, l'Eniem employait 5500 travailleurs, en postes directs, nombre réduit aujourd'hui à 1800 employés, dont certains indirects. C'est vous dire la grave précarité dans laquelle on veut mettre tout ce collectif de pères et de mères de familles qui se sont sacrifiés, et se sacrifient encore, pour le label des produits de cette prestigieuse entreprise, connus et appréciés hors de nos frontières», nous diront avec amertume nos interlocuteurs.