Il y a deux ans, le 28 octobre 2004, nous quittait à jamais notre ami Sid Ali Azzoug, suite à une longue maladie. C'était en plein milieu de Ramadhan, sa disparition avait jeté la consternation auprès de sa famille et de ses amis. Sid Ali avait lutté jusqu'au bout de ses forces pour tenter de résister, mais en vain. Le destin en a voulu autrement. Il est donc parti à la fleur de l'âge, à un moment où il avait plein de projets dans la tête qui ne seront, hélas, jamais réalisés. Journaliste accompli, reconnu dans le milieu comme un professionnel d'une probité intellectuelle incontestable, il avait réussi à crédibiliser une signature qui n'est pas passée inaperçue dans la presse nationale, notamment la presse sportive où le défunt avait fait pratiquement la plus grande partie de sa carrière. Au demeurant, c'est dans le monde sportif que Sid Ali Azzoug a le mieux évolué et où il a le plus donné. En tant que journaliste d'abord qui a fait les beaux jours de plusieurs titres, en particulier celui d'El Hadef, l'illustre hebdomadaire constantinois dont il était le chef de bureau à Alger, en tant que cadre supérieur. Notre ami a aussi occupé la fonction de chef de département de la communication au ministère de la jeunesse et des sports avant de devenir l'un des principaux collaborateurs directs de deux ministres, en l'occurence Mouldi Aïssaoui et Aziz Derouaz. Sid Ali n'a pas fortuitement accédé à ces postes d'une importance majeure. C'est sa longue expérience du terrain et ses compétences à cerner les problèmes du sport qui l'ont amené à entrer par la grande porte dans le cabinet ministériel. Son passage au MJS coïncidait avec la grande crise que connaissait à l'époque le football national à travers les convulsions que vivait la fédération. Il fallait réfléchir à des solutions concrètes pour sortir le sport-roi de son marasme et Sid Ali, on s'en rappelle, avait travaillé dur avec une équipe de collaborateurs, veillant des nuits entières, pour faire sortir les textes de la refondation du football qui ne seront jamais appliqués. Ce fut l'une de ses plus grosses frustrations car il était quasiment persuadé que si on avait donné suite à ce travail sur lequel ont planché des personnalités au fait du dossier de la crise, on aurait abouti à de meilleurs résultats. Entre son métier qu'il prenait très à cœur, sa famille qu'il chérissait par dessus tout, et ses amis avec lesquels il aimait se retrouver, Sid Ali avait une vie pleine, par moment même intense. Fils de Soustara, et évidemment supporter à ses temps perdus de l'USMA, le défunt aimait cette vie-là, simple, modeste, mais jamais banale, indifférente. C'est de nature, Sid Ali était curieux, perfectionniste, et profondément humain avec ses semblables. Il nous laisse en tout cas le souvenir d'un homme qui avait en lui toujours ce souci de faire quelque chose d'utile dans la vie, quelque chose qui reste. Pour sa simplicité, sa loyauté, son intégrité morale, nous l'avons aimé et Dieu sait combien il nous manque. A tous ceux qui l'ont connu, sa famille et ses amis demandent d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire.