L'insécurité dans les hôpitaux de Khenchela est devenue un phénomène très inquiétant, surtout ces dernières semaines, où le taux des agressions violentes contre le personnel médical et paramédical a atteint son paroxysme. Il ne se passe pas une journée sans qu'une structure médicale dénonce un cas d'agression. Lundi dernier, les cadres médicaux et paramédicaux de l'hôpital Ali Boushaba, le plus ancien établissement hospitalier de la wilaya, situé au centre-ville, ont organisé un sit-in de protestation, suite à la répétition des agressions les visant, et les accusations de «négligence» tenues à leur égard depuis le décès d'une femme enceinte au service de réanimation. Les protestataires exigent une protection renforcée, en particulier au service des urgences, ainsi que pour le service de réanimation, qui a été pris d'assaut dans la nuit de dimanche à lundi, par la famille de la patiente décédée. «Elle n'est pas décédée à cause d'une négligence, car nous avons fait notre devoir parfaitement» se défend le personnel protestataire. Une réunion avec le DSP de Khenchela, s'est terminée sur des promesses de renforcement du dispositif sécuritaire de l'établissement. L'hôpital Ahmed Ben Bella, situé sur la route de Batna, vit ces derniers jours une situation similaire. La semaine écoulée, le service des urgences de cet établissement a été saccagé par les parents de malades, ce qui a occasionné des dégâts sur les vitres et le mobilier.