Le Parti de l'avant-garde des libertés, dont les responsables de la coordination de Béjaïa se sont recueillis à Ifri, a célébré le 60e anniversaire du Congrès de la Soummam en rendant publique une déclaration pour rappeler la confiscation de l'indépendance du pays au lendemain du 5 Juillet 1962. «A l'indépendance, le pouvoir est confisqué, l'histoire falsifiée et la Révolution détournée. Au sacrifice de millions de morts, à la projection d'une Algérie démocratique et sociale, d'une Algérie rejetant un Etat féodal et une théocratie révolue est imposée une dictature militaire», écrit la coordination de Béjaïa du parti de Ali Benflis. Talaie El Houriat rappelle à notre bon souvenir que «le nationalisme et la religion sont instrumentalisés» et qu'«au don de soi, au sacrifice suprême s'opposait un groupe dont le seul intérêt était la prise du pouvoir post-indépendance». Le prolongement de l'après-Octobre 1988, avec sa brèche ouverte sur la démocratie et vite fermée, continue présentement tant que «le pouvoir à travers le système mis en place persiste dans sa marche vers le chaos». Le chemin du chaos est jalonné, comme l'illustre le parti, de «falsification de l'histoire et reniement des engagements de la Révolution, corruption et fuite de capitaux, absence d'économie et paupérisation d'une large couche de la population et absence de libertés démocratiques». Le lien avec le message d'Ifri est rompu même dans les textes de l'Algérie indépendante. «La conclusion du Congrès de la Soummam d'août 1956 et la projection d'une Algérie démocratique et sociale sont absents comme référents dans les textes fondamentaux de la République, à l'image de la révision constitutionnelle qui institue un deuxième collège quant à l'identité du pays qui ne sert qu'à offrir une couverture politique aux nouvelles vagues de restrictions des droits et des libertés», commente le Parti de l'avant-garde des libertés.