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«Les gens dansent sur le «way way» sans écouter les paroles»
Gana El Maghnaoui. Chanteur et multi-instrumentiste
Publié dans El Watan le 22 - 08 - 2016

Gana El Maghnaoui, le grand raïman, auteur du tube Lataman Saheb Oua Tgoul Khoya , revient à l 'âge canonique, avec un nouvel album, certes à l'âme raï, mais s'inspirant du rythme juvénile «way way» . Enfin «why». Pourquoi. Entretien
Vous sortez un nouvel album. Avec une écoute actuelle ?
J'ai réalisé un album avec de nouveaux arrangements. C'est pour les jeunes d'aujourd'hui. Quand je téléchargeais mes anciennes chansons sur Youtube, j'ai découvert qu'il n'y avait pas une bonne qualité de son. Et j'ai constaté que les jeunes s'intéressaient énormément à mes chansons. Cela me fait un très grand plaisir.
Des hits remasterisés ?
J'ai tout repris. Les meilleurs succès. Avec des arrangements nouveaux. J'ai complètement changé de style.
Vous avez changé de style ? L'âme est raï…
Oui, l'âme est raï. Mais j'ai introduit une autre approche. A l'issue de recherche et un questionnement musical. Pourquoi les gens aiment le style dit «way way» ? Cela fait environ 5 ans que je suis ce genre musical. Et qu'ai-je découvert, finalement ? C'est notre absence. Le dernier qui occupait la scène, au top, c'est Bilal. Ils se font rares. Un vide. Pourquoi ? La cause, c'est le piratage. Cela les a freinés et dissuadés. Ils ont été obligés d'arrêter. Ce n'est pas rentable. Maintenant, il faut être déficitaire pour que les gens puissent écouter votre album. Il faut perdre 400 000 ou 500 000 DA pour faire écouter le produit. Aucun kopeck, rien. Tu ne peux même pas entrer dans tes sous.
Et musicalement…
Oui, j'ai découvert une très belle chose dans le style «way way».
C'est quoi ?
Une chose que nous (les anciens) n'avons pas faite. Ce n'est pas une création. Vous savez, la musique évolue. Le rythme du «way way» est réussi à 100 %.
En matière de percussions, beat…
Le rythme au niveau des percussions. Un ancien raï mais ayant évolué.
Un raï «dance», c'est cela ?
Oui absolument, un raï qui fait danser. Le rythme «way way» attire et invite à la danse. J'ai été même dans des soirées où l'on diffusait de la musique «way way». Pour voir si les gens étaient là pour écouter ou danser? J'ai trouvé des gens qui dansaient et n'écoutaient pas ce que disaient les chanteurs de «way way». Ils étaient en train de parler et de dire n'importe quoi. Mais le rythme, c'est un très, très, très (emphase) beau beat. Il t'oblige à danser.
Donc, vous avez adopté ce beat «way way»…
J'ai intégré ce rythme en l'associant à des paroles propres. Ecoutables, quoi. J'ai pris ce qui est réussi et positif dans le «way way».
Mais quand même, vous avez tenu à sortir un album complet…
Un CD qui compte huit titres. Sept chansons connues et un inédit. Un titre sentimental qui m'est très cher. J'ai mis quinze ans pour l'achever. Il est intitulé Ghir Bki Ya Ayni, ana libghit.
Les autres titres sont Lataman Essaheb Oua Tgoul Khoya, Chkoun N'khali, Bin Anti Oua Lawla Galbi Magsoum, Je suis malade, Nakhdmak Labda Ya Taleb, Aâla Zarga rani N'sel… J'ai repris mes tubes. Des chansons connues qui marchent jusqu'à maintenant. Quand j'ai vu que ça intéressait les gens, j'ai suivi et respecté leur goût. Avec de nouveaux arrangements.
Et la trompette, le sax, dans tout cela ?
J'ai complètement supprimé les instruments acoustiques. Seulement, le synthé.
Pourtant, vous êtes multi-instrumentiste. Vous maîtrisez le sax, la trompette, le violon, la guitare…
Je joue de tous les instruments. Je parle d'instruments utilisés dans le style oriental. Violon, oûd (luth), kanoun (harpe), nay, sax, trompette, clarinette…
Vous lisez la musique (solfiée) ?
Oui, j'ai étudié au Conservatoire. J'ai exercé en tant que musicien de la Radio algérienne et de la RTA. J'étais fonctionnaire durant quatorze ans à Alger.
Comment voyez-vous (écoutez-vous) le raï actuel ?
C'est du raï nul. Ce n'est pas la régression du raï. Mais c'est l'absence des grands artistes. Ils ont arrêté (de produire). A cause du piratage. Et non pas à cause du «way way». Les gens disent que le «way way» a effacé l'ancien raï.
Le «way way» ne peut pas effacer Hasni, Nasro, Khaled, Mohamed Lamine, Abderrahamne Djalti, Abdelader El Khaldi, Houari Benchenet…
Ce sont des noms dont la musique est toujours présente. Où est Houari Dauphin ? En tant qu'ancien, on respecte ce chanteur de raï. C'est un grand. Il a fait de belles choses et propres qui sont actuelles.


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