Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a vivement dénoncé l'escalade dans la menace des autorités à Tamanrasset. Dans un communiqué rendu public hier, son bureau régional fait état de «développements» regrettables. Ainsi, le RCD affirme que le siège de son bureau régional a subi le 4 septembre «une attaque nocturne par des inconnus». «Dans cette attaque par effraction, plusieurs documents ainsi que le cachet du parti ont été subtilisés», précise ce parti qui a déposé plainte contre X. Le RCD qualifie ces actes de «condamnables», rappelant son «rejet de la violence» sous toutes ses formes. Le parti de Mohcine Belabbès assure que ces actes ne feront que renforcer la détermination du parti et de ses militants à continuer leur lutte pour la liberté, la culture et la démocratie. Le bureau régional de cette formation dit être déterminé à «accroître ses efforts pour un maximum d'adhésion aux rangs du parti et une présence soutenue sur le terrain». Le RCD assure que ses efforts ont permis l'installation de premières sections et l'adhésion de nouveaux militants aux idées et positions du parti. Il regrette dans ce sillage la volonté manifeste des autorités locales à lui mettre les bâtons dans les roues. Il rappelle dans ce contexte les nombreuses difficultés rencontrées par les militants dans leur élan de redéploiement et d'activités de proximité. «Les premiers obstacles sont l'œuvre de l'administration à travers le secrétaire général de la wilaya qui, par le biais d'une décision arbitraire datant du 14 août dernier sous le n°70-2016, a voulu interdire les activités du parti au niveau local», a rappelé le RCD qui a eu à dénoncer cette décision qui constitue un «danger pour le multipartisme». Une décision prise suite à l'activité faite par «la Jeunesse libre du RCD dans la ville de Tamanrasset, sur le rôle de la jeunesse dans le combat politique». Le RCD a affirmé que ce qui lui était reproché lors de cette activité, qui s'est déroulée dans «la plus grande sérénité», c'était la présence de l'étendard de l'amazighité à côté du drapeau national. Et le secrétaire général de la wilaya, a encore assuré ce parti, avait invoqué «à tort l'article 9 de la loi 19-91 du 2 décembre 1991», selon lequel «il est interdit dans toute réunion ou manifestation de s'opposer aux constantes nationales, de porter atteinte aux symboles de la Révolution du 1er Novembre, à l'ordre public et aux bonnes mœurs». Le RCD juge inacceptable une telle accusation. «Si malgré l'élasticité de cet article, aucun fait du déroulement de la rencontre ne tombe sous ces qualifications, le RCD rappelle qu'il a construit son action sur les valeurs de la Révolution algérienne, notamment le combat pour l'avènement d'un Etat démocratique et social consigné dans la Plateforme de la Soummam», avait-il souligné. Et il refuse de se laisser faire.