Ceux qui disent que la crise algérienne est une crise induite par la baisse des cours du pétrole sont des irresponsables, la crise est éminemment politique et tout a une relation avec le politique», a déclaré le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa, à l'ouverture de l'université d'été du parti, au camp de vacances Anissa Tours de Souk El Tenine, 35 km à l'est de Béjaïa. «La dépolitisation profite au pouvoir, c'est lui qui l'a provoquée, entretenue et encouragée à travers sa propagande et ses lois. C'est pourquoi nous nous adressons à toutes celles et à tous ceux qui veulent faire avancer la cause nationale, la cause du consensus, la cause démocratique», martèle l'orateur. Et d'ajouter, qu'au FFS, «nous œuvrons en vue de remettre le politique au centre de l'économie et de la vie sociale» afin de parvenir à construire «un consensus économique est social». Pour cela, l'orateur à appeler à s'inspirer du combat du peuple algérien qui lui a permis de reconquérir son indépendance, pour «relever des défis immenses», car, dit-il, «la situation du pays est délicate». A ce titre, M. Bouchafa place sa confiance et ses espoirs dans le projet politique du FFS qui est «avant tout un acte de confiance lucide dans les destinées de notre pays, un engagement total pour la cause nationale, la cause démocratique, la cause de la justice sociale et de l'équité». Un engagement qui «s'adapte et prend en compte les données historiques, géographiques, économiques et culturelles qui attestent de la vitalité et de la grandeur de ce peuple». La confiance du premier secrétaire du FFS va également «à notre jeunesse» qui a su faire face «à des situations de crise qui ont parfois mis en péril le pays», aux «hommes et aux femmes de notre pays» qui veulent continuer à construire «démocratiquement» dans l'authentique esprit de Novembre, ainsi qu'aux Algériennes et Algériens qui sauront «venir à bout de tous les fanatismes, de tous les archaïsmes, de tous les autoritarismes et de tous les séparatismes». Dans le même sillage, Abdelmalek Bouchafa dira : «Le peuple algérien continuera de lutter contre toutes celles et tous ceux qui sont prêts à sacrifier l'indépendance et la souveraineté de notre nation au profit des puissances plus fortes, de centres politiques et économiques internationaux pour bénéficier de leur soutien et de leur protection.» Le programme de cette université d'été, qui s'étalera sur trois jours, est composé essentiellement d'ateliers et de conférences. On note, le premier jour, la conférence conjointe de la conseillère politique du parti Salima Ghezali et Ali Laskri, membre du présidium, intitulée : «Le consensus national : problématique algérienne et modèle et type de réalisation de consensus», suivie du professeur Lounici Rabah et du sénateur Moussa Tamardataza qui parleront de «La lutte contre la montée des extrémismes dans notre pays : enjeux politiques et culturels». Larbi Abdelmadjid leur emboîtera le pas avec sa conférence «Les nouveaux chiens de garde», dont le titre est inspiré du documentaire du journaliste du Monde diplomatique, Serge Halimi. Pour le deuxième jour, quatre ateliers sont prévus, destinés principalement, de par leur contenu, à la formation des jeunes militants : «Le militant du FFS et les réseaux sociaux», «Le militant du FFS et le mouvement associatif», «Gestion et animation d'une manifestation», «Organiser et mener une campagne politique de proximité». Les ateliers seront suivis de deux conférences : «Littérature politique du FFS et proclamation du FFS en 1963 : histoire et actualisation», et «Comment faire face à la dépolitisation ?» animée par le député et chef du groupe parlementaire du parti, Chafaâ Bouaiche. Le 3e et dernier jour, suite de la formation avec quatre autres ateliers, dont les thèmes portent sur «La rédaction politique», «Analyser une situation politique», «Techniques d'affichage» et «Comment parler en public», suivis d'une conférence de la députée Oudjdane Hamrouche, sous le thème : «Expérience politique de femmes militantes du FFS».