Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a déclaré, hier, depuis la station balnéaire de Souk El-Tenine, à l'occasion de l'ouverture des travaux de l'université d'été de son parti, que "la situation du pays est, aujourd'hui, délicate", ajoutant que "nous avons à relever des défis immenses". Rappelant que ce regroupement national des cadres et militants du FFS est placé sous le signe d'un "consensus national pour la préservation de notre pays", l'orateur a tenu à souligner que "c'est dans cet esprit que la réhabilitation du politique, la question de la morale et de l'éthique politique, la nécessité d'un engagement militant conséquent sont des thèmes importants qui seront débattus et qui permettront, je l'espère, des avancées sur le terrain des batailles politiques, économiques et sociales en cours et des avancées sur le terrain des luttes démocratiques". Sur sa lancée, M. Bouchafa affirmera que "le projet politique du FFS est avant tout un acte de confiance lucide dans les destinées de notre pays, un engagement total pour la cause nationale, la cause démocratique, la cause de la justice sociale et de l'équité. Cet engagement s'adapte aux données historiques, géographiques, économiques et culturelles qui attestent de la vitalité et de la grandeur de ce peuple". Vantant le projet cher à son parti, à savoir la construction du consensus national, le premier responsable du plus vieux parti de l'opposition en Algérie dira : "Les hommes et les femmes de notre pays veulent continuer l'esprit de novembre et de la Soummam, ils veulent continuer l'indépendance et la souveraineté nationales. Aujourd'hui, plus que jamais, ils veulent construire démocratiquement la nation algérienne et lui donner une unité et une cohésion telles que celles qui lui ont permis d'assurer son existence et son développement à travers l'histoire." Le responsable du FFS ne manquera pas de fustiger les tenants du pouvoir en place, en affirmant que "le peuple algérien continuera de lutter contre toutes celles et tous ceux qui sont prêts à sacrifier l'indépendance et la souveraineté de notre nation au profit de puissances plus fortes, de centres politiques et économiques internationaux pour bénéficier de leur soutien et de leur protection". Pour lui, le nationalisme est indissociable de la démocratie. "La dépolitisation profite au pouvoir, car c'est lui qui l'a provoquée, entretenue et encouragée à travers sa propagande et ses lois", a-t-il soutenu. KAMAL OUHNIA