Des parents d'élèves de la wilaya de Bouira ont manifesté hier leur colère et dénoncé les insuffisances et les contraintes subies par leurs enfants dans les établissements scolaires. En dépit des assurances des responsables du secteur de l'éducation ainsi que du wali, appelant à garantir, et surtout à combler, le déficit dans les écoles, notamment dans les zones rurales, la situation demeure inchangée. Les élèves souffrent surtout du manque d'encadrement pédagogique, du manque de transport et également de la fermeture des cantines scolaires. Dans la commune d'Ath Lakser, à 20 km au sud-est du chef-lieu de wilaya, des parents d'élèves du lycée Mechati Rabah, une infrastructure pourtant récente, ont protesté hier devant l'établissement, et ce, pour dénoncer la dégradation de la scolarité des élèves. Les conditions de sécurité ne sont pas réunies, soulignent-ils également dans une correspondance adressée au directeur de l'éducation de la wilaya. «Des personnes étrangères à l'éducation se baladent en toute impunité à l'intérieur de l'établissement sans que les responsables réagissent», déplorent-ils, en précisant que ce problème avait été pourtant soulevé l'année passée, sans «que les autorités concernées y aient remédié». Ils ont étayé leurs propos en soulevant des cas d'agressions survenus au courant de l'année dernière. Ils réclament le renforcement des conditions de sécurité et du personnel d'éducation. Par ailleurs, les protestataires, qui menacent de fermer carrément l'établissement au cas où l'administration ne règle pas ce problème, ont soulevé également la question de la dégradation avancée des salles de cours. Au chef-lieu de wilaya, ce sont les parents d'élèves du lycée Houari Boumediène qui ont fait état de l'absence d'un proviseur, d'un économe et des agents d'éducation.