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Pour plus d'efficacité, il faut l'implication sérieuse des encadreurs Ghouali Noureddine. Directeur général des enseignements et de la formation au ministère de l'Enseignement supérieur
- Le 28 juillet, un arrêté (n°933) fixant les règles relatives à la prévention et la lutte contre le plagiat a été promulgué. Y a-t-il eu au préalable une étude sur l'ampleur du phénomène ? Le constat est fait. Nous avons tous noté des cas flagrants et avérés de plagiat qui ont défrayé la chronique. Il y a eu très peu de délits constatés réellement. Mais, le plagiat est un drame. C'est tellement grave comme faute, qu'un seul cas suffirait pour motiver une telle réglementation. Et vous avez bien vu l'arrêté, il prend en considération tous les tenants et aboutissants de la problématique. Le texte est vraiment complet et le plagiat est bien défini. - Il semble que cette année, les responsables de l'université veulent réellement lutter contre ce phénomène… Je vous informe déjà que le 18 septembre prochain, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique animera le cours inaugural de l'année universitaire sur la problématique du plagiat. La conférence qui aura lieu à l'université de Biskra sera diffusée en direct et en streaming dans toutes les universités du pays. Il y aura également beaucoup d'actions de sensibilisations sur le sujet tout au long de l'année. Des cours obligatoires sur la problématique seront dispensés aux étudiants doctorants de première année. Des formations complémentaires sur comment se fait un travail scientifique et les techniques de rédaction seront assurés pour éviter de tomber dans le piège. Car, il faut savoir que beaucoup de cas de plagiat ne sont pas dus à de mauvaises intentions mais seulement au manque de sensibilisation et d'information. - La détection du plagiat se fera-t-elle de manière systématique ? Y aura-t-il installation de logiciels de détection dans les universités ? Dans certaines universités, des vérifications sommaires sont effectuées. Mais il faudrait le faire d'une manière plus systématique et plus professionnelle. Il y a des techniques simples pour détecter le plagiat. Mais pour une meilleure efficacité, il faut une implication sérieuse des encadreurs. Tout le monde et à tous les niveaux, doit se sentir concerné par cette lutte. Et tout le monde en est averti. - Pensez-vous qu'un texte de loi suffit pour mettre un terme à ce phénomène ? Le recours au plagiat n'est-il pas aussi dû au manque de débouchés et à la dévalorisation du travail scientifique ? Tout travail mérite d'être pris en considération. Il faut que les travaux (thèses, mémoires, publications) soient automatiquement intégrés dans les circuits de l'information et bénéficient d'une franche visibilité. D'ailleurs, il est désormais exigé des étudiants de diffuser le résumé de leur travail sur les portails des universités avant la soutenance. Ils doivent mettre en avant le travail en répertoriant les mots-clés et une synthèse du mémoire.