La rencontre qui se tiendra aujourd'hui entre le gouvernement, l'UGTA et le Forum des chefs d'entreprise (FCE) devrait permettre de confronter les points de vue sur les principales dispositions prévues dans la loi de finances 2017. Même si l'ordre du jour principal, établi par le Premier ministère, est officiellement centré sur «la question du partenariat public-privé», des avis recueillis hier auprès de responsables proches du patronat penchent plutôt pour l'option prise par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de réunir les partenaires sociaux pour une consultation «informelle» sur le projet de loi de finances 2017, dont une seconde lecture est programmée la semaine prochaine par le conseil du gouvernement. La réunion devrait donc permettre d'exposer les principaux points contenus dans la mouture du budget 2017 dont, notamment, les probables augmentations de taxes et la révision des subventions, tel que préconisé d'ailleurs par le FCE. La difficulté pour le gouvernement réside, cependant, dans le fait de convaincre tous ses partenaires sur le bien-fondé de sa politique d'austérité dans un contexte économique difficile, et d'obtenir un aval pour prendre des mesures «douloureuses» tant elles pourraient grever encore plus les budgets des ménages. Le gouvernement joue l'équilibriste en tentant de peaufiner sa politique d'austérité tout en rassurant sur son souci de préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Dans cette démarche, il cherche l'appui de ses partenaires. Le Premier ministreavait indiqué il y a quelques jours que le projet de loi de finances 2017 «introduira quelques modifications pour améliorer la situation économique sans affecter le pouvoir d'achat des citoyens» et que «s'il devait y avoir une hausse des impôts, celle-ci serait minime et n'affecterait pas le pouvoir d'achat des citoyens». Lors de la tripartite au mois de juin dernier, Abdelmalek Sellal avait expliqué également que le nouveau modèle économique intègre un cadrage budgétaire sur les court et moyen termes, réaménagé en fonction des éléments factuels de conjoncture, tout en maintenant les objectifs de croissance et d'édification d'une économie émergente fixés par l'autorité politique. L'objectif, selon lui, est d'arriver, en bout de cycle, à des niveaux soutenables en matière d'équilibres des finances publiques. Le modèle comprend également «des mesures visant à réformer la fiscalité et mettre le budget au service de la croissance».