Un gendarme a été blessé au bras ainsi que deux jeunes autres citoyens, dans la nuit de samedi à dimanche, aux environs de 21h, lors d'une attaque contre un barrage fixe des forces combinées, à Aïn Zaouia, installé juste après l'assassinat de feu Rabah Aïssat, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou. Le groupe de terroristes, dont le nombre reste indéterminé, a ouvert le feu sur le barrage, situé à quelques dizaines de mètres du siège de l'APC de Aïn Zaouia, de trois endroits différents, pour le mettre au centre, en utilisant des fusils-mitrailleurs, selon des témoignages. « Les tirs simultanés contre le barrage des forces combinées provenaient de la piste menant au lotissement sud ainsi que des hauteurs du quartier nord », nous raconte un citoyen rencontré près de la mairie dont le portail en fer a été transpercé d'une balle. Par ailleurs, au moment de l'échange de tirs, un fourgon de marque Peugeot J5, venant de Boghni, a été pris sous les feux. Les deux jeunes occupants, âgés d'une trentaine d'années, furent blessés, l'un au tibia et l'autre à la fesse. Ils seront évacués vers l'hôpital Krim Belkacem de Draâ El Mizan, alors que le gendarme, après des soins sur place, sera transféré vers l'hôpital militaire de Aïn Naâdja. Si ce n'est la riposte énergique des militaires et des gendarmes présents, le bilan aurait été plus lourd. Au demeurant, dès que l'alerte fut donnée, d'importants renforts de militaires de plusieurs unités ont convergé vers la localité, durant toute la nuit, pour se déployer et procéder au bouclage d'une grande zone. Ainsi, dès 21h, la RN30 a été fermée à la circulation entre Draâ El Mizan et Boghni, ainsi que la RN25, où les militaires ont pris position, d'autant plus que certains témoins font état de quelques terroristes blessés. En outre, dans la matinée de ce dimanche, alors que les opérations de recherche se poursuivaient, deux hélicoptères de combat ont pilonné quelques endroits du massif boisé de Boumahni. Par ailleurs, l'ANP a entrepris, samedi matin, une vaste opération de ratissage à Aïn El Hammam. Selon plusieurs sources, les militaires auraient déclenché cette opération à la suite d'informations faisant état de la présence d'un groupe terroriste dans les forêts entourant la région de Aïn El Hammam, principalement le triangle situé entre Aït Yahia, Mekla et Larbaâ Nath Irathen. Jusqu'à hier, aucune information n'a filtré sur cette opération, au cours de laquelle des hélicoptères de combat ont été utilisés pour bombarder certains endroits. Cette région se caractérise par un relief des plus accidentés, recouvert d'un vaste tissu végétal, d'oliviers et de chênes. H. H. , M. H.