Abdelkader Bensalah a souligné que l'Algérie a modifié ses textes de loi pour avoir plus d'attractivité auprès des investissements étrangers, particulièrement français. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et son homologue Gérard Larcher, président du Sénat français, ont coprésidé, hier à Paris, le premier Forum de coopération parlementaire entre l'Algérie et la France. Ce nouveau rendez-vous de haut niveau entre Alger et Paris aurait comme objectif le renforcement des relations bilatérales en ajoutant à l'exigeante diplomatie politique l'apport important d'une «diplomatie parlementaire». Selon M. Larcher, lors d'une déclaration à la presse, «cette coopération marque une nouvelle étape dans les relations entre nos deux pays». Pour lui, «aujourd'hui, face au terrorisme, face aux enjeux économiques et de développement, l'Algérie et la France, dans la diversité de leurs institutions, peuvent cheminer, doivent cheminer ensemble». Et ce, insiste-t-il, sans être «tributaires des orientations partisanes ou des majorités en place». Dans ce sens, le représentant de l'opposition française, majoritaire au Sénat, a martelé que «la relation avec l'Algérie n'est pas une affaire de droite, du centre ou de gauche !» De son côté, M. Bensalah a affirmé que notre pays a changé et s'est amélioré également sur ce plan en affirmant que «la délégation comporte des sénateurs de l'opposition associés aux discussions». Le président de la Chambre haute du Parlement algérien considère qu'il fallait absolument repenser «le futur de nos relations parlementaires en ayant à l'esprit que les Parlements et les parlementaires jouent, de plus en plus, un rôle très déterminant dans la politique internationale». En exprimant une nouvelle fois la solidarité de l'Algérie avec la France face aux «actes terroristes barbares» de ces derniers mois, il a rappelé l'existence d'«une bonne coopération sécuritaire» pour lutter plus efficacement contre le terrorisme que «l'Algérie a subi pendant plus d'une dizaine d'années, seule». Au-delà du sécuritaire, le n°2 de l'Etat algérien a profité de cette occasion pour réitérer le soutien du Parlement algérien «aux politiques qui sont en application par nos deux gouvernements respectifs pour développer une coopération stratégique dans l'intérêt des deux peuples». Il a ainsi souligné que l'Algérie a modifié ses textes de loi pour avoir plus d'attractivité auprès des investissements étrangers, particulièrement français. C'est pourquoi la première édition du Forum de coopération parlementaire a retenu deux thématiques : le dialogue autour des «questions sécuritaires et la lutte contre le terrorisme» ; la discussion autour des «questions économiques et les opportunités offertes à nos deux pays, en termes d'investissements ou de diversification des secteurs productifs, dans un contexte marqué par la baisse du prix des matières premières». Pour rappel, Abdelkader Bensalah a été reçu à l'Elysée par le président français, François Hollande, auquel il a remis un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il achèvera aujourd'hui sa visite officielle de deux jours en France par une rencontre avec Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale française. Au menu, toujours, le renforcement des relations bilatérales et de la coopération parlementaire.