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Moh Clichy, persévérant, revient pour la dernière fois sur l'événement IVe édition du «Droit d'évocation et de souvenance sur le 17 octobre 1961 à Paris»
Inlassablement, Mohammed Ghafir (82 ans), l'enfant de Guenzet (Sétif) revient avec encore plus de détails et d'informations passionnantes sur la tragédie de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 à Paris organisée par la Fédération de France du FLN. La 4e édition de son œuvre sera la dernière sur cet événement qui avait marqué l'histoire de la guerre de Libération nationale. Jusqu'à présent, les officiels algériens ont du mal à insister sur le rôle de l'émigration algérienne et des amis de l'Algérie d'origine européenne dans la lutte contre l'occupant français. En dépit du poids de son âge, Moh Clichy lutte contre l'oubli. A travers son ultime livre sur la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, l'auteur vient de lancer un pavé agréablement «monté» par Boualem Aidoun, dans «l'oasis» de l'histoire de l'Algérie. La date du 17 octobre 1961 est désormais reconnue par la France depuis le 17 octobre 2012. Une immense victoire pour les moudjahidine et militants qui avaient œuvré depuis des années pour la reconnaissance de cette date. Baptiser des places et des rues sur le territoire français au nom des victimes et de la date du 17 octobre 1961 après l'adoption de la loi par le Sénat français, à travers un vote démocratique illustré par 174 voix pour la reconnaissance et 166 voix contre, constitue un message politique très fort. Pour la première fois, l'Etat français reconnaît l'unique insurrection populaire organisée sur son territoire. Le département ministériel de Benghabrit avait inclus le sujet relatif à la date du 17 octobre 1961 dans la matière histoire de l'examen du baccalauréat 2016. La 4e édition du livre du moudjahid Moh Clichy est très riche. Il s'articule sur six parties que les lecteurs vont découvrir au fil de leur «visite». Les photos et les documents inédits publiés dans le livre plongent les lectrices et les lecteurs dans une atmosphère chargée d'émotion. Victime du massacre de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, la jeune lycéenne Fatima Bedar, dont le cadavre avait été repêché dans les eaux de la Seine (Paris), n'est hélas toujours pas inscrite sur la liste des martyrs de la Guerre de Libération nationale. Un point sombre. L'auteur Moh Clichy a inclus des pages spéciales à la fin de son livre, afin de rendre hommage à la mémoire de Jean-Luc Einaudi (64 ans). L'historien s'est attelé jusqu'à sa mort, le 22 mars 2014, à révéler les vérités sur les massacres perpétrés à Paris le 17 octobre 1961, par la police de la France coloniale contre les populations algériennes et les sympathisants de la lutte légitime du peuple algérien contre le colonialisme français. Le message de Jean-Luc Einaudi, adressé à ses amis algériens, est émouvant. Le tenace Ghafir Mohamed avait même édité un livre en braille français sur la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 à Paris, afin de sensibiliser toutes la communauté algériennes sur cet événement, et que nul ne devra oublier les victimes de cet événement qui avait eu lieu en dehors de leur pays, l'Algérie. Moh Clichy est occupé aujourd'hui par la rédaction d'un livre qui retrace son parcours, de Guenzet jusqu'à ce jour.