L'Agence nationale de l'emploi (ANEM) a organisé, jeudi, une rencontre pour débattre des contrats de travail aidé (CTA) et de formation-emploi (CFE). Les deux types de contrats sur lesquels reposent les outils de la stratégie en matière de recrutement de l'agence de l'emploi. Au cours de cette rencontre, les jeunes demandeurs d'emplois sans qualification étaient surtout intéressés par le CFE qui oriente vers les centres et instituts de formation. Malgré les supports publicitaires placardés rappelant les missions de l'agence de l'emploi et l'accueil correct des agents en charge de la communication relative aux explications à des visiteurs sur les avantages et bénéfices en faveur des demandeurs d'emploi, un connaisseur du dossier du marché de l'emploi local demeure toutefois sceptique. Il a confié que le marché de l'emploi s'amenuise davantage face à la très forte demande avec l'arrivée massive, chaque année, de 2000 diplômés universitaires qui quittent les bancs de l'université de Béchar. La note pessimiste est corroborée par le constat amer d'un agent de l'administration de l'emploi qui a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que le secteur de la Fonction publique est saturé et ne recrute plus en application des directives reçues. Par conséquent, la situation de l'emploi se corse et l'ANEM ne peut changer la stratégie de l'emploi qui est arrêtée par les décideurs. D'après lui, seul le secteur économique est à même d'absorber une grande partie des diplômés chômeurs et des sans-qualification, mais il est quasi-inexistant. D'une manière générale, avance-t-il, le tissu économique à Béchar est très réduit pour une foule de raisons et son expansion demeure impérative. Pour cela, des mesures incitatives en faveur des investisseurs pour relancer l'emploi et absorber le chômage sont indispensables.