La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, reçoit un soutien de taille : le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a défendu, à nouveau, l'élaboration des manuels scolaires et réfute toute accusation de faire recours à des experts étrangers. Dans une réponse écrite envoyée au député islamiste Hacen Aribi, le Premier ministre a nié toute implication étrangère dans l'élaboration de ces manuels. «Les concepteurs des nouveaux programmes, en l'occurrence les membres de la Commission nationale, n'étaient pas associés aux rencontres qui ont eu lieu avec les experts étrangers», écrit Abdelmalek Sellal, dont la lettre a été rendue publique par le député. Le Premier ministre précise que «l'élaboration des livres de deuxième génération a été faite dans la transparence, avec de surcroît une large concertation et une implication des compétences nationales». Dans ce document, le Premier ministre a tenu à rappeler toutes les étapes parcourues afin d'arriver aux réformes. Il rappelle d'ailleurs que cela a commencé depuis plusieurs années. Une manière d'éloigner les critiques basées sur la personnalité de la ministre de l'Education nationale. «Il faut rester dans le cadre strictement pédagogique», écrit le Premier ministre dans cette missive datée du 30 août dernier. C'est au moins la troisième fois que le Premier ministre défend la ministre de l'Education nationale depuis l'été. Lors d'un déplacement effectué à Saïda, Abdelmalek Sellal avait demandé aux Algériens d'«éloigner l'école de l'idéologie». Il a répété le même discours dans un courrier envoyé en août dernier à Fatah Rebaï, un autre parlementaire islamiste.
