Le ministre de la Santé a promis de rendre public d'ici deux semaines, le nombre exact de malades atteints de cancer «pour éviter à l'avenir toute forme de spéculation sur le sujet», a-t-il indiqué. Abdelmalek Boudiaf était, hier, à Oran, pour une visite de deux jours qui l'a conduit justement à inaugurer, entres autres, des unités d'oncologie dans les structures hospitalières. La première a été aménagée à l'EPH d'Arzew et l'autre dans un nouvel espace au sein de l'EHU d'Oran. Pour le premier cas, ce sont «plus de 350 malades qui, désormais, ne seront plus obligés d'aller à Oran ou à Misserghine pour bénéficier des soins». Avec l'ouverture de ces nouvelles unités, le message qu'a voulu faire passer le ministre c'est que «la prise en charge est générale en ce qui concerne la chimiothérapie, ce qui suppose que des dépenses importantes sont supportées par le trésor public et la différence entre nous et les autres, c'est que chez nous, c'est gratuit». Une manière de dire que dans le domaine de la santé, malgré la crise financière, aucune baisse de subvention n'est prévue. En effet, certains nouveaux projets ont même bénéficié de rallonges budgétaires pour leur concrétisation. C'est le cas du nouvel hôpital de 240 lits de Gdyel dont les travaux sont à 70% et qui coûtera au final près de 4 milliards de dinars. Cet établissement construit aux normes de qualité environnementales contribuera à désengorger les anciennes structures, saturées. C'est, également, le cas du projet présenté à Gdyel mais concernant la localité de Sidi Chahmi où sera implanté un autre hôpital de 240 lits pour une enveloppe budgétaire et un taux d'avancement des travaux similaires. Un laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques verra le jour à Bir el Djir pour un montant de 360 millions de dinars. A l'EHU qui se verra doté, prochainement, d'une plate-forme hélicoptère, le ministre a également inauguré le Service mobile des urgences et de réanimation (SMUR) pour des interventions en amont qui contribueront à sauver des vies. Premier du genre en Algérie, ce service qui exigera une formation spécifique du personnel est appelé à se généraliser à l'ensemble du territoire. «Les autres établissements vont suivre mais la formation commence ici à Oran, d'abord à l'Ouest puis graduellement vers le Centre et l'Est du pays», a indiqué Abdelmalek Boudiaf qui verra, demain, sa nouvelle loi sanitaire examinée en Conseil des ministres, avant-dernière étape avant l'aval des députés des deux Chambres parlementaires. «La loi contient plus de 470 articles et il faut que les professionnels comprennent qu'on va entrer dans une nouvelle ère, que le système est fiable et que c'est dans l'intérêt de tous», a-t-il affirmé.