Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, hier, à l'occasion de sa visite d'inspection au chantier de l'annexe du laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques à Oran, que le taux de production locale des produits pharmaceutiques est de 58%, alors que l'objectif visé est d'atteindre les 70%. S'agissant du projet de laboratoire, le ministre a été informé que le taux d'avancement des travaux du chantier est de 60%. Cependant, Boudiaf n'a pas mâché ses mots lors de l'inauguration du service d'oncologie à l'EPSP Mohamed-Seghier-Nekkach de la commune d'El-Mahgoun. La traçabilité des malades et du personnel manque de visibilité. "Il suffit d'un simple logiciel à la place de ces registres non remplis pour la traçabilité de la prise en charge du malade et de la gestion de l'hôpital", instruit le ministre le directeur de l'hôpital. Abdelmalek Boudiaf a ensuite inauguré et visité plusieurs infrastructures de son département à Gdyel, Oran et le chantier de l'hôpital de 240-Lits à El-Kerma. À l'EHU d'Oran, le ministre de la Santé a inauguré le Samur (service mobile des urgences et réanimation). "Ce sont les premiers soins à domicile. C'est le premier à l'échelle nationale", déclare M. Boudiaf qui a affirmé, par ailleurs : "Le nouveau service d'oncologie de l'EHU utilise la chimiothérapie. Si le P-DG envisage l'utilisation de la radiothérapie, nous l'accompagnerons." Le ministre a précisé également que son département a acquis "trois accélérateurs, deux pour la wilaya de Sidi Bel-Abbès, et un pour la wilaya de Tlemcen. Aujourd'hui, chaque wilaya a son service de chimiothérapie. Pour la radiothérapie, nous avons des pôles dont Oran". Le ministre a réaffirmé que la radiothérapie est le dernier recours pour traiter le cancer. On commence par la chimio. Quant au cas des professeurs qui a fait couler de l'encre, M. Boudiaf relativise : "Ce n'est ni une sanction ni une punition. La retraite est un droit et elle permet à la jeune génération d'assumer ses responsabilités. La relève est assurée. Nous avons 3 000 cadres. Nous n'avons eu aucune résistance de la part des professeurs admis à la retraite", conclut le ministre de la Santé. NOUREDDINE BENABBOU