Que deviennent-ils ? Que font-ils des questions qui méritent bien d'être posées et bien d'autres qui reviennent souvent dans les discussions au sein de la société civile ? Pour les premiers cités, vu les différentes contraintes liées au bien-être des citoyens et au déficit enregistré en matière de développement local dans plusieurs quartiers de la ville, notamment du pont El Hamriats jusqu'aux limites avec la commune de Daïa, pour beaucoup de citoyens de Ghardaïa, ces élus qui bouderaient les activités de la wilaya ont, semble-t-il, oublié leurs engagements pour s'intéresser uniquement à ce qui se passe aux réunions de l'APN à Alger. Après investigations, contrairement aux déclarations du cabinet du wali, il semblerait que ces élus du peuple ne sont pas systématiquement tenus informés des dossiers liés au développement local de leur région, à la préparation ou à la participation à un événement donné, et encore moins invités lors des visites de plusieurs ministres. Pourtant, il s'avère que dans différentes correspondances adressées à différentes institutions de l'Etat, certains ministères auraient précisé que les portes de leurs ministères sont ouvertes à tout député à l'échelle nationale. Ils auraient même insisté sur la nécessité de discuter et de dialoguer avec les députés avant leurs déplacements dans les wilayas, pour mieux s'enquérir du développement de leur région et appréhender les problèmes existants. Quant au P/APC élu, l'objet de l'éclipse, l'ensemble de la société civile à Ghardaïa s'interroge sur son destin. Ses absences réitérées, qui ont engendré un certain « black-out » sur les activités de l'APC, découlent-t-elles d'une longue maladie, d'un départ inattendu à la retraite, ou d'un désœuvrement lié au blocage de son salaire ? Ce qui est vraisemblablement le cas, après que le pouvoir public ait, semble-t-il, remarqué une illégitimité dans le salaire de M. le maire ? Cependant, l'affolement de la société civile de Ghardaïa, quant au problème du développement local de leur commune, est-il vraiment justifié lorsque l'on nous apprend de source sûre que la commune du chef-lieu avait bénéficié dans le cadre du PCD d'une enveloppe d'un montant de 30 milliards de centimes, rien que pour la première tranche 2006.Quoi qu'il en soit, l'inquiétude de ces citoyens aurait dû peut-être mieux s'orienter sur la manière dont l'élaboration des priorités est opérée avant l'exécution des opérations inscrites. Car c'est souvent de là que les inéquations jaillissent.