Plusieurs dizaines de lycéens ont organisé, hier, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation nationale pour protester contre le manque d'enseignants, toutes spécialités confondues. Les élèves de 3e AS, qui scandaient des slogans hostiles à la direction de l'éducation et demandaient à celle-ci de mettre fin à cette vacance due, estiment-ils à une désorganisation dans les affectations des enseignants, se disent pris en otages par les gestionnaires de ladite direction. Sobhi Yamani, un élève de terminale, n'a pas manqué de soulever d'autres problèmes liés aux défaillances dans l'encadrement pédagogique dans les lycées : «Nous avons connu trois affectations imaginaires qui n'existent que sur papier, et ce, dans le but de garder des poste d'emploi pour des privilégiés.» Et d'ajouter : «Libre à eux d'opter pour de telles acrobaties pour désigner qui ils veulent, pourvu qu'on ne nous prive pas d'enseignants au moment où les cafés sont bondés de diplômés et les listes d'attente sont fallacieusement déclarées insuffisantes.» La même journée qui a connu le passage d'un émissaire du ministère, à l'instar de toutes les autres wilayas, a été marquée par la remise à ce dernier d'un dossier de la part du secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), où il est question de dossiers lourds, selon le premier responsable dudit syndicat de la wilaya, Moncef Khadaraoui. «La réunion prévue aujourd'hui (hier, ndlr) à 14h n'a pas tenu compte de notre syndicat qui est en opposition frontale contre l'actuel directeur, autrement dit : le directeur de l'éducation choisit lui-même les partenaires sociaux et se trouve placé au-dessus du ministère de l'Education et celui du Travail», a-t-il déclaré. Au moment où nous rédigeons cet article, les familles des victimes de l'accident du bus scolaire ont pris d'assaut le même siège de la direction de l'éducation. Ils réclament l'implication de la direction dans le principe de la protection des élèves tout en fustigeant l'APC de Khedara. Contacté par téléphone, un cadre de la direction de l'éducation a indiqué que la protestation des élèves a été contenue et que celle du syndicat précité est du ressort exclusif du premier responsable du secteur où les démarches sont unilatérales, sinon léguées à un seul de ses chefs de service aux prérogatives étendues à ce dossier. Concernant celle des parents des écoliers victimes d'un accident de la circulation, il dira qu'il n'en a pas eu vent.