Le syndicat de Nouar Larbi hausse le ton et menace de poursuivre quotidiennement son action jusqu'à ce que la tutelle ouvre le dialogue et décide de débattre des dossiers en suspens. Le SNTE compte, lui aussi, observer une grève tous les lundis. Un nouveau bras de fer est désormais engagé entre les syndicats de l'éducation nationale et le département de tutelle. Les premières perturbations du secteur débuteront lundi. Deux syndicats montent au créneau et basculent déjà le secteur dans l'instabilité. Le Cnapest-élargi et le SNTE ont choisi le 7 octobre pour mobiliser leurs troupes. Les déclarations du coordinateur national du Cnapest-élargi, lors d'un point de presse tenu hier au nouveau siège national, n'augurent rien de bon. Selon Nouar Larbi, "le mouvement de protestation marqué par une journée de grève nationale reconductible automatiquement ne sera levé que par l'ouverture d'un dialogue avec la tutelle autour des dossiers restés en suspens depuis 2008". Autrement dit, le débrayage des enseignants du secondaire et des adhérents des deux autres cycles qui commencent donc demain sera reconduit quotidiennement dans le cas où la tutelle persisterait dans son mutisme. "La grève sera levée dès que le ministère décidera d'ouvrir le dialogue", assure Nouar Larbi, pour qui la balle est dans le camp du département de Baba Ahmed. "Nous voulons confirmer à l'opinion publique que c'est la tutelle, voire tout l'Exécutif, qui est contre le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux", lance le coordinateur national. Il en veut pour preuve le fait que le préavis de grève a été déposé le 29 septembre dernier et, à ce jour, la tutelle ne s'est pas manifestée. Le conférencier expliquera que c'est à contre-cœur que le conseil national du syndicat a opté pour la protestation. "Nous avons été contraints en raison de l'inexistence du dialogue, de l'indifférence et de la non-concrétisation des engagements pris", explique-t-il. Et de lancer un appel en direction des parents d'élèves : "Soyez justes et voyez bien qui prend en otage les élèves et qui ne pense pas à leur intérêt. C'est la tutelle qui en fait son bouclier, pas les syndicats dont les revendications attendent depuis 2008. Si la tutelle avait satisfait une revendication par an, on n'en serait pas arrivé au débrayage." Le coordinateur national dénoncera ce qu'il considère comme "un blanchiment des rapports de situation transmis au ministre. Ce fut le cas même lors de la conférence nationale consacrée à la rentrée scolaire où le Premier ministre était présent". Le conférencier citera le problème de la surcharge des classes "minimisée" par les responsables du secteur, alors que "certaines salles de classe atteignent les 60 élèves !". Nouar Larbi dénoncera, enfin, les atteintes à l'exercice du droit syndical et la répression et autres représailles dont sont victimes ses adhérents. "Nombreux sont ceux qui ont été radiés, licenciés ou traduits devant la justice", dira-t-il. SNTE : débrayage tous les lundis et sit-in le 9 octobre Réuni de son côté pour faire le bilan de la rentrée scolaire 2013-2014, le secrétariat national du SNTE a, lui aussi, opté pour la protestation. Grève tous les lundis à compter de demain et sit-in le 9 octobre prochain devant le siège de tutelle. Le syndicat de Boujenah, qui représente notamment le cycle primaire, défend, notamment, la révision des défaillances et lacunes du nouveau statut particulier amendé et la régularisation des instituteurs et professeurs du fondamental en voie d'extinction. Il dénonce la non-concrétisation des engagements pris par la tutelle, la mauvaise évaluation du secteur et la déperdition scolaire. M. B Nom Adresse email