Le 9e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), s'est ouvert, mardi à Alger, avec la participation d'une quarantaine de pays ainsi que neuf maisons d'édition algériennes spécialisées dans la BD. Cette année le Fibda s'est réuni sous la bannière «La 9e bulle pour le 9e art», avec pour invité d'honneur l'Italie qui présente l'exposition «Fumetti pour tout le monde». Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a marqué son soutien par sa présence et a remis à Salim Brahimi des éditions Z-Link, L'Andalou, Fella Matougui, Ryad Aït Hamou et Sid Ali Oudjiane le Prix de la reconnaissance et du patrimoine. Le premier festival de la bande dessinée en Afrique, le Fibda, avait accueilli l'année dernière 80 000 visiteurs. Vous n'avez qu'aujourd'hui et demain pour vous rendre à l'Esplanade de Riadh El Feth pour visiter les stands, les expositions, etc. «Depuis 2008, je ne rate aucune édition du Fibda, mais cette année je refuse de payer 100 DA pour y accéder», s'insurge un habitué du Fibda «Cet événement est très important pour la capitale, mais au nom de quelle restriction budgétaire doit-on réclamer au citoyen 50 et 100 DA ? Il fallait diminuer dans la liste des pays étrangers qui participent, par exemple» propose-t-il. A l'entrée du Fibda, cinq jeunes ont été refoulés, car ils ne pouvaient payer chacun 100 DA pour l'entrée. Désolant, car depuis sa première édition, le Fibda a été le rendez-vous préféré des jeunes et d'un public averti. De plus, les expositions sont mal éclairées, la musique est assourdissante, et l'organisations des stands paraît aléatoire. Difficile pour le visiteur de se retrouver, aucun catalogue, ni flyer disponible à l'entrée, indispensable pour guider le visiteur. Le Fibda s'oriente plus vers des stands de sérigraphie, de commerce de figurines et goodies, un «copier/coller» que certains habitués n'apprécient pas «J'aime beaucoup l'univers manga qui mérite un festival unique, vu les amateurs et l'engouement des jeunes créateurs. Le Fibda gagnerait à se distinguer qu'à travers la dynamique qu'il a créé depuis des années», explique l'auteure Halla Ferdji. «Les pays voisins aspirent à créer des festivals similaires avec de grands moyens. Le Fibda devra montrer plus d'ambition pour rester un événement important dans la région», dit-elle.