La société d'ingénierie japonaise JGC Corp a décroché un contrat de 1,4 milliard de dollars pour stimuler la production déclinante du champ gazier de Hassi R'mel, a rapporté avant-hier l'agence Reuters citant un document de Sonatrach. La compagnie japonaise, qui dispose d'une filiale du groupe à Alger dénommée JGC Algeria, était en compétition avec 13 autres compagnies étrangères, a ajouté la même source, sans fournir de plus amples précisions. C'est le deuxième contrat que le groupe public Sonatrach attribue à JGC depuis le début de l'année 2016. Le groupe public avait confié en avril dernier un contrat de 339 millions de dollars au groupe japonais JGC — dont le chiffre d'affaires oscille entre 5 et 6 milliards de dollars par an — pour l'optimisation de la production de Hassi Messaoud, l'un des plus grands champs pétroliers d'Algérie, qui possède des réserves d'environ 4 milliards de Tep. Le contrat attribué à la société japonaise comporte également des projets de rénovation et de réalisation d'un nouveau système de production. Les travaux sont prévus pour durer de 2 à 4 ans en considérant les réceptions partielles. L'attribution de ces contrats intervient dans un contexte difficile pour le pays puisque les revenus pétroliers de l'Algérie, troisième producteur africain, ont chuté de 40% au premier trimestre 2016 par rapport à la même période de l'an dernier, conséquence de la baisse drastique des prix du pétrole amorcée à la mi-2014. Le pays reste très fortement dépendant des hydrocarbures, le pétrole et le gaz représentant 95% des exportations, près de 30% du PIB et environ 60% des recettes publiques. Face à cette situation, l'Algérie tente d'attirer plus d'investisseurs étrangers pour aider à relancer la production de pétrole et de gaz afin de soutenir les exportations et satisfaire une demande locale croissante. Le groupe Sonatrach entend d'ailleurs maintenir son plan d'investissement 2015-2019 qui était de 90 milliards de dollars. L'Algérie, un des principaux fournisseurs en gaz de l'Europe, devrait générer de façon supplémentaire une production de gaz naturel équivalente à 9 milliards de mètres cubes à partir de l'année prochaine, avec l'entrée en production de trois projets situés dans le sud-ouest du pays. Globalement, les nombreux investissements en cours devraient permettre d'atteindre des prévisions officielles de production de 224 millions de tonnes équivalent pétrole à l'horizon 2019, soit une augmentation de 13%.