Farida Hamadou continue sa quête de l'amour absolu, convaincue plus que jamais qu'il existe. Ainsi, après son premier livre La Légende inachevée comprenant deux longues nouvelles, paru chez Média Plus (Constantine), où l'amour est le maître-mot, elle vient de publier un roman chez l'Harmattan, intitulé Maryam, d'où coule et même déborde ce noble sentiment. De théorie en théorie sur l'amour, elle esquisse un théorème Son personnage principal, Maryam, ne veut pas vivre dans l'hypocrisie. Elle veut vivre uniquement dans l'amour, mieux, elle veut y barboter. Pas d'arrangement, pas de demi-mesure, pas de faux-semblants. Niet. «On ne badine pas avec l'amour», a dit Musset. Tout ou rien. Après quelques mois de mariage, encore toute jeune, elle déchante, se rendant compte qu'elle découvre l'homme et non l'amour. Et en plus, cet homme, un bellâtre qui court le guilledou ! Aussi, après que ses deux filles aient grandi, elle demande le divorce. Une femme ose divorcer, chez nous, dans une société ankylosée, figée dans moult tabous érigés en règles de vie, suprêmes et immuables ! Et c'est le scandale dans son entourage, ses proches, ses amies. Beaucoup, hommes et femmes, sont horrifiés, disant : «Ton mari te trompe et après ? On ne divorce pas pour autant, ou pour si peu !» Des femmes ? Peu, très peu ont salué son courage. Elles la félicitent mais ne peuvent faire comme elle, quand bien même elles le voudraient. Pour Maryam, pas d'amour, pas de couple. Pis encore, pas de vie ! Dans ces moments de trouble et de tourments, elle rencontre un homme, un poète, elle en tombe amoureuse. L'amour n'est-ce pas un miracle, comme dirait l'autre, du moment qu'il unit deux êtres humains qui, il y a peu, ne se connaissaient pas ? Il faut y croire, hurle Farida Hamadou, qui écrit : «Et le miracle, l'amour en l'occurrence, c'est contre toute logique, un parfait inconnu qui devient, tout à coup, tout votre univers.» Maryam de Farida Hamadou, éditions L'Harmattan 2016, 163 p.