Convaincue que le militant associatif engagé, Yanis Adjlia, président des associations Adic (défense des consommateurs) et Cité CNS, est victime d'une cabale judiciaire orchestrée pour le faire taire et en finir avec ses associations, la société civile de Béjaïa se mobilise. Un collectif citoyen, composé de syndicalistes, militants associatifs et membres de la société civile, a vu le jour et appelle à un rassemblement de soutien, le 18 octobre à 9h, devant le tribunal de Béjaïa, où le militant devra comparaître pour répondre de plusieurs chefs d'accusation relatifs à ses activités de dénonciation de l'incurie des responsables locaux et de sensibilisation des citoyens. Dans un communiqué, la Laddh estime que «ces procès en série renseignent sur l'acharnement et le harcèlement de l'administration à l'encontre du militant associatif et visent en fait le musellement des associations». La Laddh, qui dit suivre «de près cette affaire, exprime toute sa solidarité avec le militant associatif Yanis Adjlia et les associations Adic et Cité Cns de Béjaïa, menacées de dissolution, et se prépare d'ores et déjà à suivre ces procès et à se joindre à toutes les initiatives citoyennes de solidarité». L'association appelle «la société civile et la population à une large mobilisation pour sauvegarder les acquis arrachés par de hautes luttes et à exiger le respect du droit et l'abandon de toutes les poursuites judiciaires». De son côté, le Café littéraire dénonce «une justice que le pouvoir politique illégitime actionne contre toute personne qui le gêne». Pour l'association, «Yanis Adjlia gêne parce qu'il défend crânement toutes les causes justes avec vaillance et constance», et ce, sur plusieurs fronts. Le Café littéraire rappelle que Yanis Adjlia «n'hésite pas, notamment à travers les réseaux sociaux, à pourfendre les responsables locaux pour leur incurie et leur incompétence», usant «de cette liberté d'expression dont on veut maintenant le spolier à travers un harcèlement judiciaire systématique». Pour le Café littéraire, c'est clair : «Le maire ainsi que le wali de Béjaïa cherchent à réduire au silence un militant modèle et à effacer les associations activant sur le terrain pour l'intérêt de la ville de Béjaïa et du bien-être de ses habitants». Tout en assurant qu'il sera aux côtés du militant malmené par la justice, le Café littéraire estime que Yanis Adjlia «ne doit pas être seul face à l'appareil judiciaire» et que «les citoyennes et citoyens de Béjaïa ont le devoir de manifester leur solidarité envers un jeune citoyen qui a su par son action réhabiliter et symboliser le militantisme désintéressé, l'engagement citoyen au service de sa cité, de notre cité».