Ce qui n'était qu'une rumeur qui courait sur toutes les lèvres depuis le début de l'année a fini par se confirmer : le ticket de bus coûtera désormais plus cher dès la fin février sur toutes les lignes urbaines et interurbaines de la wilaya. Cette hausse connaîtra un début d'application le 28 février et concernera l'ensemble des lignes de la wilaya exploitées par les transporteurs privés. C'est ce qu'a indiqué, lundi soir sur Radio Soummam, Riad Boudraâ, représentant des syndicats des transporteurs privés de la wilaya regroupés au sein de l'Unat. Le syndicaliste qui s'appuie sur l'arrêté n° 2503 du 29 décembre 2012 du ministre des Transports révèle que les augmentations concerneront toutes les lignes urbaines et interurbaines. Ces augmentations seront, selon ce représentant de la corporation des transporteurs privés, de l'ordre de 5 DA pour les lignes urbaines ne dépassant pas les 30 km, tandis que les lignes interurbaines verront leur prix majorées de 10% pour toutes les destinations. Le verdict du groupe de travail constitué de la direction des transports de la wilaya et de l'Unat qui planchait sur la question depuis l'annonce de l'augmentation du prix sur les carburants n'a pas laissé indifférents les usagers qui dénoncent dans leur majorité «la soumission des pouvoirs publics au diktat des transporteurs». Le coup de semonce a été donné déjà par l'Association pour la défense et l'information du consommateur (Adic) qui a organisé dans la matinée de lundi un imposant rassemblement devant la wilaya. Yanis Adjlia, président de cette association, a dénoncé ces augmentations qualifiées d'illégitimes et illégales. L'animateur associatif qui considère que ces hausses sont insupportables, anarchiques et exagérées, accuse ouvertement les autorités d'êtres absentes face à ce qu'il appelle «les comportements mercantilistes» des transporteurs privés. L'Adic a appelé à une révision à la baisse du prix du ticket de bus au moins à l'intérieur de la capitale des Hammadites. «Ni le comportement des chauffeurs et des receveurs ni l'état des bus, encore moins les insignifiantes distances parcourues par les transporteurs en milieu urbain ne justifient ces hausses», déplore Yanis Adjlia. Il faut noter enfin que la ville de Béjaïa est l'une des mieux loties du pays en matière de transport urbain avec un parc qui dépasse 400 autocars privés, auxquels s'ajoute une flotte assez importante de l'Etusa. Pour rappel, cette dernière compagnie, héritière de la défunte RSTA, n'a pas jugé utile de revoir ses prix à la hausse et garde ses anciens tarifs.