Le président Bouteflika demande l'accélération de la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite. Dans un message diffusé par la présidence de la République à la veille de la Journée de la presse célébrée le 22 octobre, le chef de l'Etat appelle les autorités et les journalistes à œuvrer pour la mise en place de cette instance prévue dans la loi sur l'information de 2012. «Je saisis cette heureuse occasion pour exhorter la corporation de la presse écrite et les autorités publiques concernées à œuvrer ensemble pour accélérer la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite stipulée par la loi», lit-on dans ce message repris, hier, par l'agence APS. Le président Bouteflika, ajoute la même source, a émis le vœu que cet organe «soit aussi un espace pour établir davantage de compréhension entre le pouvoir et la presse écrite et aider la presse algérienne à améliorer sa performance, non seulement en termes de liberté d'opinion, de diversité d'idées et de convictions, mais également pour la consécration de la certitude que nous sommes aussi différents que le sont nos obédiences, un peuple uni et unique et que nous n'avons d'autre patrie que l'Algérie». Ce faisant, le chef de l'Etat n'a pas omis de louer ses réformes, notamment celle concernant l'organisation de la presse. «L'Algérie s'est dotée d'une législation dont nous pouvons nous enorgueillir en ce sens qu'elle a permis à notre pays d'occuper une place importante en termes de reconnaissance et de consécration de la liberté de la presse», indique-t-il. Et d'ajouter : «Tous ces acquis, nouvellement instaurés ou formellement confirmés par l'amendement constitutionnel, visent à conforter les étapes positives que nous avons franchies dans la matérialisation sur le terrain du Code de l'information, notamment l'institution de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV).» A ce sujet, Abdelaziz Bouteflika souhaite voir «l'ARAV contribuer à la promotion de ce volet du paysage médiatique national et l'aider à aller vers plus de professionnalisme au service et dans l'intérêt de la société». Ce message constitue une nouvelle gifle pour le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui, en mai dernier, avait laissé entendre que l'Autorité de régulation de la presse écrite ne sera pas installée au prétexte «qu'elle n'existe dans aucun pays au monde». Avant le président Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait justifié le retard dans la mise en place de cet organe par le manque d'adhésion des professionnels. Dans une réponse à une question écrite d'un député, Abdelmalek Sellal avait affirmé, toutefois, que «cette Autorité sera installée».