Le 3e Festival d'Annaba du film méditerranéen aura lieu en octobre 2017. Le cinéma britannique en sera le grand invité. «Après le Chili et l'Iran, nous avons invité le cinéma britannique. Il y a aura des surprises avec la présence de personnalités connues du septième art de ce pays. Des personnalités qui avaient eu par le passé des positions politiques progressistes», a annoncé Saïd Ould Khelifa, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse à la Cinémathèque algérienne à Alger. Il a annoncé que la préparation de la prochaine édition du festival commencera en novembre prochain, souhaitant que les entraves administratives soient écartées. «Nous allons entamer ce travail en collaboration avec la wilaya d'Annaba, surtout pour les aspects logistiques. A la faveur d'échanges avec des festivals internationaux, nous allons ouvrir un atelier pour former des personnels qui seront chargés de l'organisation et du management du festival. N'oubliez pas que nous avons organisé deux festivals en dix mois seulement», a-t-il souligné. En 2017, la compétition des courts métrages sera ouverte aux pays méditerranéens avec une section consacrée aux films d'animation. Une section «Annaba cinéma» sera également ouverte avec la participation de cinéastes amateurs de la région avec un jury international. «Nous pensons également à l'ouverture d'un ciné club à l'université. Nous voulons renforcer le travail avec le milieu universitaire. Nous souhaitons également que lors de la prochaine édition, les animateurs du festival soient à 60 % constitués de Annabis parmi la société civile et l'université», a relevé Saïd Ould Khelifa. Il a évoqué la réintroduction cette année de la billetterie avec des tickets aux prix de 20 et 50 dinars. «Une tradition que nous avons perdue et que nous voulons rétablir. Le spectateur doit s'habituer à payer avant d'entrer pour voir un film. J'espère que cette mesure va se généraliser pour tous les festivals. J'ai constaté que le public de Annaba est assidu et suit les films avec attention. La réouverture de la cinémathèque Amar Laskri a été un point positif, surtout avec l'installation du système DCP», a-t-il déclaré. Il a indiqué que la collaboration du Festival du film amateur de Klébia (Tunisie) va se poursuivre après les stages organisés lors de la dernière édition à Annaba pour une soixantaine d'amateurs. «Le Festival du film d'amour de Mons (Belgique) a promis de prendre trois jeunes amateurs algériens pour une formation dans un atelier européen. Nous avons assisté à la naissance d'un club de cinéma amateur à Annaba qui va organiser des activités mensuelles à la Cinémathèque», a précisé Saïd Ould Khelifa. Il a critiqué certains cinéastes, «qui n'ont pas respecté leurs engagements» et qui ont attaqué le festival sur les comptes facebook. «Des journalistes ont repris ces attaques sans aucune vérification. Pour moi, c'est un manque de professionnalisme. Le cinéma se fait dans les salles, pas dans facebook. Cela pose un problème d'éthique», a-t-il regretté. Il faisait allusion, sans le citer, au Franco-Algérien Damien Ounouri, réalisateur du court métrage Quindil el bahr.