Dans le document publié sous le titre Lettre des Salihine pour le Salut de l'Algérie, il était fait référence au développement et à l'exploitation de l'énergie solaire, source éternelle que l'on appelait naguère «Houille d'Or» et sur laquelle se fondaient déjà de grands espoirs pour assurer la production d'électricité propre ou «verte» pour l'humanité, et ce, à la suite de l'épuisement des sources conventionnelles exploitées jusqu'à présent telles que houille, pétrole, gaz, nucléaire… Les crises qui secouent actuellement le domaine de l'énergie dans le monde ainsi que les tensions que connaissent les énergies fossiles rendent incontournable le développement et l'exploitation d'autres formes de ressources énergétiques alternatives renouvelables et éternelles, comme principalement l'énergie solaire. Les ressources hydrocarbures (pétrole et gaz) sont appelées à s'épuiser et leur signe d'essoufflement commence à apparaître, comme c'était le cas hier de la houille dans les gisements du sud-ouest algérien. L'Algérie devra faire appel, et à moyen terme, à d'autres sources d'énergies permanentes, principalement le solaire, d'autant plus que le Bon Dieu l'a gratifiée du plus important gisement solaire de tout le bassin méditerranéen sinon de la planète Terre avec un potentiel estimé à plus de 169 000 TW/an, soit 5000 fois la consommation du pays en électricité et 60 fois celle de l'Europe des 15 pays importants. La moyenne de rayonnement ou d'éclairement solaire est de 2650 KWh au m2 par an dans les régions sahariennes, soit entre 3000 et 5000 heures de rayonnement par an, contre 1700 KWh/m2/an dans les régions côtières et 1900 KWh/m2/an des les régions intermédiaires des Hauts-Plateaux. Les applications techniques d'exploitation de l'énergie solaire sont variées et peuvent être simples ou sophistiquées et cela va du procédé de séchage traditionnel à la production de l'électricité par les procédés de concentrateurs solaires (hybride gaz-solaire de Hassi R'mel de 130 MW), aérogénérateurs (hybride diesel-éolien de Tindouf de 10 MW), photovoltaïques répandus un peu partout et principalement les tours ou cheminées solaires qui apparaît le plus approprié car son coût d'exploitation est le plus faible car il ne nécessite pas de grandes charges durant son fonctionnement. L'Algérie est le pays le mieux et le plus disposé à entreprendre cette gigantesque œuvre de transition énergétique au profit de l'humanité, surtout avec le développement de l'hydrogène solaire qui sera appelé à être le carburant du futur. Une telle œuvre ne peut être prise en charge que par une institution spécifique relevant de la haute compétence de la nation, car il s'agit d'une œuvre stratégique qui relève du domaine de la sécurité nationale. Pour l'instant, la seule institution apte à piloter ce programme demeure celle de l'Armée nationale populaire (ANP), car elle dispose des moyens nécessaires pour relever tout défi comme elle le fait actuellement dans le domaine apparent de l'industrie mécanique. Un tel programme qui s'étale sur les régions sahariennes permettra d'assurer la sécurité définitive des frontières du pays en impliquant les populations de ses contrées dans ce processus de développement socioéconomique et la maîtrise des mouvements des populations sahéliennes et africaines voisines qui seront également concernées par cette œuvre humanitaire qui leur permettra une alimentation en électricité à bon prix et sera le moteur d'un nouveau modèle de développement de l'Afrique qui représente la profondeur stratégique de l'Algérie future. Kouider Oulad Messaoud Ghemmar