Mme Boussaidène Farida, chargée de la médecine du sport et de la lutte contre le dopage au ministère de la Jeunesse et des Sports, a réaffirmé, samedi, à Tizi-Ouzou, la volonté de son département de lutter contre le dopage, sous toutes ses formes, pour, a-t-elle indiqué, garantir la protection de la santé des sportifs, la préservation de l'éthique sportive et le maintien du principe d'égalité des chances dans les compétitions sportives. «En ratifiant la Convention internationale de l'Unesco contre le dopage dans le sport en 2006, le secteur de la Jeunesse et des Sports s'est engagé à adopter et à mettre en œuvre toutes mesures contenues dans les recommandations de cette convention», a-t-il dit. S'exprimant à l'ouverture des travaux d'un atelier de sensibilisation et d'information contre le dopage de la région centre, au centre de loisirs scientifiques de Tizi Ouzou, Mme Boussaïdene a fait cas de mesures législatives, financières, techniques et éducatives pour faire face, a-t-elle fait observer, à ce fléau qui ternit l'image du sport. «Cet engagement a été consacré avec force par la loi 13/05 de juillet 2013 relative à l‘organisation et au développement des activités physiques et sportives», a-t-elle rappelé. L'intervenante a fait cas de pas moins de 8 articles et 3 dispositions pénales de cette loi consacrées à la prévention et la lutte contre le dopage et qui ne font que «traduire la volonté des pouvoirs publics d'assurer l'efficacité» de la lutte contre le dopage. «Pour la mise en œuvre du programme national de prévention et de lutte contre le dopage, des moyens financiers conséquents ont été dégagés au profit de la Commission nationale antidopage, créée par arrêté ministériel, et dont le rôle est prépondérant dans cette mission», a-t-elle poursuivi, assurant que les actions de son département ministériel «se poursuivent dans cette lutte antidopage afin de renforcer le dispositif existant et garantir l'efficacité de notre démarche aux plans national et international». Revenant sur cet atelier organisé, a-t-elle indiqué encore, avec le soutien financier du Comité de Fonds de l'Unesco pour l'élimination du dopage dans le sport, Mme Boussaidene a rappelé que cette rencontre a pour but d'informer les sportifs et l'encadrement technique des procédures de contrôle du dopage, des substances et méthodes interdites, les risques de l'utilisation des compléments alimentaires non contrôlés et les droits et obligations des sportifs en vertu du code national antidopage ainsi que les risques de dopage sur la santé. Auparavant, le président de la Commission nationale antidopage, le Dr Redouane Lamine Mekacher, a dans une communication intitulée «historique du dopage et effets négatifs sur les valeurs éthiques du sport», insisté sur l'importance de la lutte contre ce fléau qui a pris, a-t-il déploré, des proportions alarmantes. «Le nombre d'athlètes et sportifs contrôlés augmente d'année en année», a relevé le Dr Mekacher qui fait cas de 312 contrôles effectués en 2015 dont 3 athlètes ont été sanctionnés. «Pour la présente année, à fin août dernier, pas moins de 215 prélèvements ont été effectués», selon la même source, précisant que toutes les disciplines sportives sont concernées par ce type de contrôle, principalement les sports à risque.