Associées à la formation continue en hygiène hospitalière, ces journées scientifiques, du 25 octobre au 25 novembre, ont réuni à Ras El Oued (Bordj Bou Arréridj) des centaines de professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, techniciens, étudiants…), tous acteurs dans la prévention des infections nosocomiales.Débats et réflexions ont porté sur les aspects fondamentaux de la pratique quotidienne. Ces journées vont être consacrées entièrement aux «Bonnes pratiques des soins», «Le bon usage des antibiotiques» et «les actions de surveillance et prévention des infections nosocomiales». Une grande importance a été accordée à l'hygiène de la main, durant ces journées. Des conférences et des stages pratiques ont composé un programme scientifique particulièrement riche et propice aux échanges et partages d'expériences. «Quelques-unes des communications orales sont résumées ici, avant-goût d'un numéro spécial d'Hygiènes dans lequel elles paraîtront sous forme d'articles et de recommandations à appliquer par les intervenants dans le domaine», dira Fadel Abdelghani, directeur de l'hôpital de Ras El Oued. «Le thème de ces journées scientifiques est très important. Les infections associées aux soins touchent des centaines de millions de patients dans le monde, ont indiqué les experts qui ont estimé que ces infections sont à l'origine de pathologie graves, de prolongements de la durée du séjour en établissement de soins, d'invalidité à long terme, de coûts personnels importants pour les patients et leur famille, de charges financières supplémentaires élevées pour les systèmes de santé et même jusqu'à la perte d'une vie», ajoute-t-il. Les premières interventions des spécialistes, dont le professeur Farouk Timizar, étaient centrées sur l'importance de l'hygiène de la main. Ils considèrent que la première hygiène hospitalière consiste en premier lieu à avoir des mains propres avant tout acte médical, c'est la base essentielle, disent-ils, de la propreté. Ils insistent pour déclarer que l'hygiène des mains reste la principale coupable dans la transmission de bactéries et de virus de patient à patient, ou de malade à des travailleurs dans le secteur, pouvant provoquer des maladies graves, entrainant jusqu'à la mort. Dans son intervention, le professeur Tmizar a beaucoup insisté sur la lutte contre les germes et les microbes dans le milieu hospitalier et qui doit rester l'un des objectifs essentiels de tout établissement sanitaire afin de combattre la transmission des maladies. Comme il a recommandé l'importance d'instaurer une culture méthodique pour le lavage systématique des mains au sein des travailleurs du secteur de la santé, tous corps confondus, notamment ceux ayant un lien direct avec les patients, comme cela se fait à travers le monde.