L'apport financier du roi du Maroc destiné à la fondation Clinton se fait en réalité au détriment des Sahraouis. La candidate démocrate à la présidentielle américaine, Hillary Clinton, est rattrapée par ses vieux démons. Un site d'information américain indique que l'ancienne secrétaire d'Etat de Barak Obama a reçu 28 millions de dollars de la part du Maroc pour que les Etats-Unis laissent faire les entreprises marocaines qui exploitent le phosphate au Sahara occidental. Selon le site d'information américain The Daily Caller, Hillary Clinton a concédé «deux énormes faveurs» au Maroc en contrepartie de cette donation financière pour la fondation Clinton que gère son mari, l'ancien président américain Bill Clinton. La même source explique comment le Maroc s'est appuyé sur l'immense pouvoir dont était dotée Mme Clinton pour contourner une interdiction internationale d'exploiter les ressources naturelles du Sahara occidental. Ces interdictions émanent de l'Organisation des Nations unies qui considère que le Sahara occidental est un territoire non autonome, ce qui enlève au royaume chérifien toute autorité sur cette partie de l'Afrique du Nord. La Cour européenne des droits de l'homme a interdit, également, à toutes les sociétés d'exploiter les ressources du Sahara occidental tant que celui-ci n'a pas été déclaré indépendant. Plus que cela, la manne financière prodigieuse marocaine aurait incité, en 2011, Hillary Clinton à comploter avec la directrice de l'Agence américaine de protection de l'environnement, Lisa Jackson, pour la fermeture de la société américaine chargée de l'exploitation de la plus grande mine de phosphate aux Etats-Unis, la Mosaic Compagny, rapporte l'APS qui cite le site américain. «La fermeture de cette société aurait grandement profité à l'Office chérifien des phosphates (OCP)», ajoute The Daily Caller. L'OCP est une entreprise publique marocaine dont le palais royal détient de grandes parts. L'apport marocain ne s'arrête pas là. Lors d'une visite effectuée à Rabat en 2011, l'ancienne secrétaire d'Etat a également obtenu un don de 12 millions de dollars du roi du Maroc. L'apport financier est destiné à la fondation Clinton, mais il va sans dire que cette aide ne peut rester sans contrepartie qui se fait en réalité au détriment des Sahraouis. A cela, il faut ajouter les vacances dont a bénéficié l'ancienne première dame dans une ville balnéaire marocaine lorsqu'elle était secrétaire d'Etat. Ce nouveau scandale s'ajoute, en effet, aux révélations du FBI (police fédérale américaine) qui annonce une nouvelle enquête sur des milliers d'e-mails officiels que l'ancienne secrétaire d'Etat aurait fait transiter par sa boîte mail personnelle. Une pratique interdite par la loi américaine. Ces nouvelles annonces impactent négativement sur le déroulement de la campagne électorale de Mme Clinton qui se fait rattraper, dans les sondages, par son rival, le républicain Donlad Trump. L'élection présidentielle américaine aura lieu mardi 8 novembre.