Les problèmes liés à la voirie et aux réseaux divers (VRD) touchent aujourd'hui pas moins de 65 000 villas et autres constructions individuelles réparties sur les différentes localités de la wilaya d'Alger. Nos sources auprès de l'administration de la wilaya d'Alger précisent à ce sujet que « ces villas souffrent essentiellement de l'absence de goudronnage, de problème d'éclairage et de distribution d'eau ». Ces mêmes sources nous informent que « les propriétaires de ces villas sont depuis peu contraints de prendre en charge eux-mêmes les frais liés aux différents travaux de VRD ». En effet, la circulaire 1262 du 17 août 2006, émanant du ministère de l'intérieur, constate, en premier lieu, que « les lotissements d'habitations individuelles demeurent insuffisamment viabilisés, en dépit d'importants investissements (...) Les viabilités et aménagement extérieurs ne sont pris en charge ni par les bénéficiaires ni par les communes ». Le même texte stipule, plus loin, que désormais « les propriétaires doivent financer les travaux (de VRD) soit avec l'accord des autorités locales soit en payant les travaux pris en charge par les services concernés des APC ». Cette nouvelle circulaire a le mérite d'être claire en signifiant clairement aux propriétaires de constructions individuelles qu'ils ne peuvent s'attendre à grand-chose de la part des autorités locales, puisque ces propriétaires sont censés prendre en charge eux-mêmes tous les travaux dit d'aménagement extérieur. Il va sans dire que cette nouvelle décision ne sera pas appréciée par tous les propriétaires de constructions individuelles, puisque beaucoup d'entre eux considèrent que c'est aux autorités locales de faire tous les travaux de VRD sans que cela implique une participation financière de la part des bénéficiaires. Il est nécessaire de signaler que le nombre très important de villas nécessitant actuellement des travaux d'aménagement est à lui seul suffisant pour décourager les pouvoirs publics de prendre en charge cette tâche. C'est ce qui explique, ou du moins en partie, la décision imposant aux propriétaires de financer les différents chantiers à engager au niveau de la voirie. Les problèmes financiers dont souffrent la plupart des communes de la capitale les mettent dans l'impossibilité de financer les travaux de VRD au profit de toutes les cités de la capitale. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger nous informent, par ailleurs, que « selon une estimation approximative, les propriétaires de constructions individuelles devront payer, en moyenne, la somme de 300 000 DA ». Le fait qu'un grand nombre de villas ne dispose pas de VRD ou d'éclairage public est dû aux lenteurs accusées par les autorités locales à régler les problèmes signalés par les propriétaires, notamment durant la dernière décennie. En raison de l'insécurité qui y a régné, de nombreux chantiers sont restés à l'arrêt. Aussi, cette même période a été propice à la construction de villas classées dans la catégorie des constructions illicites. Echappant à tout contrôle et ne disposant donc d'aucune autorisation, ces constructions ont été, dans bien des cas, érigées sans que les normes requises pour l'installation des VRD ne soient prises en considération par leurs propriétaires. Ces villas se trouvent aujourd'hui dans une situation délicate, puisque non reconnues par les autorités et donc impossibles à prendre en charge. Le fait que beaucoup de ces constructions soient illicites figure parmi les raisons ayant motivé l'adoption d'une circulaire imposant aux propriétaires de financer les différents travaux d'aménagement.