Les rues Amar El Kama, Ahmed Bouzrina, Amar Ali et Arbadji sont devenues un véritable casse-tête pour les riverains. Il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin le long de ces passages « fourre-tout » pour les revendeurs. Les habitants n'ont de cesse d'attirer l'attention des pouvoirs publics afin de mettre fin à cette anarchie. Ils restent impuissants devant le comportement des « petits nababs » de la rue qui font la loi en squattant le moindre empan, obstruant tous les passages et laissant en fin de journée des tonnes de toutes sortes de déchets. Des détritus sur lesquels les habitants sont obligés de patauger. Pourtant la réalisation du marché sis à Zoudj Aâyoun a été bel et bien destinée à résorber une bonne partie des petits revendeurs qui concurrencent déloyalement les commerçants alentour. Il en est de même pour le marché Ali Amar, dont à peine quelques attributaires meublent l'infrastructure qui a coûté trois milliards de centimes. Les trois quarts de l'ensemble (67) des carreaux n'ont pas encore trouvé preneur. Il y a des marchands, affirme-t-on, qui n'ont pas voulu s'y installer. « Ils préfèrent racoler les gens à l'extérieur du marché », lance un vieux Casbadji, outré par le laxisme dont font preuve les autorités.