Les masses financières colossales injectées à travers les différents programmes durant les quatre dernières années dans cette wilaya n'ont pas engendré après coup un niveau d'emplois à la mesure de ces proportions financières à même d'atténuer un chômage chronique aux effets dévastateurs sur la population de cette wilaya. L'appréhension du paramètre chômage, demeurant problématique dans cette wilaya et à défaut d'instruments d'analyse et d'évaluation du niveau de l'emploi, on a effectué une analyse qui s'est fondée sur les informations collectées auprès des agences locales de l'emploi de M'Sila et Bou Saâda, pour apprécier, un tant soit peu, l'évolution du niveau d'emploi durant les dernières années. Il nous a semblé donc que ce niveau n'a pas cessé de chuter durant les trois dernières années et les 9 mois de l'année 2006, par le fait que le taux de satisfaction des demandes d'emploi enregistré au niveau des agences locales de M'Sila et Bou Saâda est demeuré faible durant cette période. Le niveau d'emploi n'a pas dépassé 27% en 2003, année qui correspond de surcroît à l'entrée du fonctionnement de la cimenterie d'Orascom, avant de chuter littéralement en 2004, 2005 et 2006 (9 mois), atteignant respectivement, 22% 17% et 15%. En effet, 376 demandeurs d'emploi ont été placés en 2003 sur 1387 demandeurs, 1122 placés en 2004 sur 4970 et 666 placés en 2005, sur 3702, et 683 placés en 2006 sur 4399 demandeurs d'emploi. Soit un total de 2847 placés sur 14458 demandeurs d'emploi enregistrés au niveau des agences locales d'emploi de Bou Saâda et de M'Sila durant les trois dernières années et les 9 mois de l'année 2006. La majorité des déplacements opérés durant ces années ont été fait dans le secteur du bâtiment et spécialement dans le secteur des services, nous dit-on au niveau de ces deux agences locales d'emploi. Le niveau d'embauche enregistré au cours de cette période dénotant par la même l'intensité de la précarité sévissant au sein des populations de cette wilaya, est dû principalement au déficit en matière de moyens de réalisation. L'autre élément entravant la proportion d'embauche dans cette wilaya se matérialise dans la bureaucratie tentaculaire qui sous-tend les rouages de l'ensemble de ces services qui constituent l'administration locale. Leghouane Mohamed, investisseur potentiel dans le secteur de tourisme, est confronté depuis le début de cette année à une administration hermétique à toutes velléité d'investissement. M. Zeghouane dira dans une correspondance adressée au wali de M'sila que le projet touristique qu'il compte lancer au niveau de la commune d'Ouled Madhi, pour un coût de 1 million d'euros est en phase d'être sérieusement compromis à cause d'une série d'entraves au niveau de l'APC et de la direction de l'urbanisme et de la construction. Ce projet permettra, dira M. Zeghouane, de créer 25 postes de travail permanents. Et d'ajouter « qu'une litanie de correspondances a été transmise aux autorités, demeurées à ce jour sans réponse, et ce, pour l'obtention du certificat d'urbanisme, dont la délivrance, selon la loi, ne doit pas excéder 2 mois ».