Les sinistrés de Sibari relogés Au-delà de la symbolique de l'hymne national, la pose de gerbes de fleurs et le recueillement à la mémoire des martyrs, les festivités marquant le 52e anniversaire du déclenchement de la lutte armée ont été placées, à Mila, sous le sceau dominant d'une série d'inaugurations auxquelles se sont livrées les autorités locales sous la houlette du chef de l'exécutif de wilaya. Après les escales dans les communes de Beni Guecha, Tiberguent et Zeghaïa qui se sont vu gratifier du lancement de quelques projets sportifs de proximité, la délégation s'est rendue à Grarem Gouga où il a été procédé à la réception et à l'attribution de 18 logements promotionnels, l'inauguration d'un splendide espace Internet et la remise de 54 décisions de relogement aux sinistrés de Sibari. Pour rappel, plus de 400 maisons de la localité de Sibari, relevant de la commune de Grarem Gouga, ont été entièrement ou partiellement détruites durant les terribles intempéries de l'hiver 2004, suite à un phénomène de glissement de terrain. Le diktat des fraudeurs Cela fait un bail que les taximen desservant les différents quartiers de la ville de Chelghoum Laïd s'éclipsent dès la tombée de la nuit, cédant ainsi le terrain à une cohorte de jeunes clandestins qui prennent aussitôt le relais. Foulant aux pieds le code de la circulation, ces derniers opèrent à bord de vieux tacots n'offrant aucune garantie quant à la sécurité des usagers ni le moindre respect pour les clients puisque en plus de l'inobservance du code de la route, ils s'adonnent à leur sport favori, à savoir les rallyes. A l'aurore, c'est le même diktat qui est imposé par ces fraudeurs qui trouvent la parade de racoler aux moments où ils sont certains que les agents de l'ordre ne sont plus là pour leur livrer la chasse. La campagne menée sans répit par la police urbaine contre les « chauffeurs indélicats » contribuerait à améliorer cette prestation de service pour peu que les services concernés daignent astreindre les chauffeurs de taxi réguliers à une permanence régulière. Gardiens autoproclamés Quoique n'étant pas réductible à la seule wilaya de Mila, le phénomène de mainmise sur les moindres espaces de stationnement prend de l'ampleur dans les grandes agglomérations. De jeunes quidams, sans badge ni billetterie, se proclamant gardiens des lieux, vous accostent dès que vous pointez le bout de votre carrosse pour vous soutirer « une redevance de stationnement » qui va de 30 à 50 DA (c'est selon la durée du parking). Même en vous pliant à cette exigence qui s'apparente à du racket, vous n'êtes pas à l'abri des mauvaises surprises. Pour preuve, beaucoup d'automobilistes se plaignent de vol d'accessoires commis dans leur véhicule censé pourtant être gardé. Néanmoins, les usagers préfèrent « casquer » que de voir leur voiture saccagée par ces « énergumènes indécrottables ». Agence BADR de Grarem Gouga : Point de chute des cambistes Il est plus que regrettable qu'au troisième millénaire, d'interminables processions humaines s'étirent et viennent se piétiner au portillon de certaines institutions financières pour une simple opération de perception d'un quelconque pécule. Le cas des pensionnés de France « clients » de la Badr « 837 » de Grarem Gouga en est un exemple saisissant, même si son chef d'agence s'en défend considérant que « le problème des bousculades devant les organismes bancaires est national ». Le hic, c'est que les cambistes du coin, sans coup férir, s'affairent à cœur joie dans les tractations illicites de rachat des devises à l'intérieur même de l'enceinte de la Badr. Des trabendistes attitrés y interviennent à visage découvert, a-t-on remarqué de visu, et le fameux euro s'achète et se vend comme des petits pains. A son corps défendant, notre interlocuteur affirme « avoir sollicité à maintes reprises les services de sécurité concernés pour la sécurisation des lieux et le maintien de l'ordre ». Surtout, ajoute-t-il, que le scénario devient récurrent chaque fin du mois avec un flux de prestataires de près de 3000 retraités pour lesquels l'agence mobilise 3 caisses et 2 guichets. A contrario, l'argument avancé quant au handicap de l'exiguïté des locaux faisant office de siège ne tient pas tellement la route, car selon certaines informations, « la Badr (837) serait détentrice d'un acte de propriété daté du 3 février 1996 et d'un permis de construira portant le numéro 55/96 ». Si tel était le cas, pourquoi depuis lors n'a-t-on pas lancé un projet de réalisation d'une infrastructure adéquate afin d'améliorer la prestation de services ?