De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Ce 1er novembre 2009 est un peu particulier ; la flamme nationaliste qui veille a été ravivée encore plus par les victoires successives de notre équipe nationale de football qui a réconcilié et rassemblé tous les Algériens. Bien avant les festivités marquant la commémoration de cette date historique, devenue pour tous les Algériens un repère incontournable, la ville de Annaba, comme partout à travers le territoire national, s'est parée des couleurs nationales. Le visiteur est surpris par cet engouement pour l'emblème national omniprésent. Il n'y a pas à Annaba, un seul magasin, kiosque ou édifice public quel qu'il soit où les couleurs nationales ne sont pas hissées ; les chants nationalistes diffusés dans tous les quartiers replongent les citoyens dans leur Histoire pour leur rappeler le sacrifice de leurs aînés. Le peuple s'est emparé de cette date, en a pris possession et en a fait sa fête préférée. Côté officiel, les autorités locales ont élaboré un riche programme qui, pour une fois, ne concerne pas exclusivement le chef-lieu de wilaya. «Cette décision a été prise, nous confie un responsable au niveau de la wilaya, pour que les habitants des autres communes puissent participer à cette fête nationale et ce, en dehors des festivités organisées par les élus locaux ; le 1er Novembre appartient à tous les Algériens où qu'ils soient ; c'est pour nous le mythe fondateur de l'Algérie moderne.» Au théâtre «Azzeddine Medjoubi» a été inaugurée une exposition historique sur l'hymne national présentée par M. Lamine Bechichi, depuis la rédaction de ce chant patriotique jusqu'à son adoption par la glorieuse Armée de libération nationale comme hymne officiel de la République algérienne indépendante. Une opérette et des chants à la gloire de nos chouhada seront exécutés par des chorales composées essentiellement de jeunes. «Afin que les générations futures sachent ce qu'est le 1er Novembre», nous a-t-on répété. Le programme s'achèvera par une gratification des moudjahidine de la région, une cérémonie symbolique pour exprimer la reconnaissance de tout un pays à ces hommes qui lui rendu sa liberté. Ce samedi à 22 h 30, c'est au tour de la commune de Berrahal de prendre le relais avec une cérémonie commémorative suivie d'une réception en l'honneur des moudjahidine. A Makam Echahid (sanctuaire du Martyr), à 00 h très exactement, les couleurs nationales seront levées au rythme de l'hymne national Kassamen. Toute la population de la ville y est invitée, il s'agit de faire sentir à chacun l'importance de cette date et lui faire revivre ces moments historiques et déterminants pour l'avenir du pays. La journée du 1er Novembre débutera par le dépôt d'une gerbe de fleurs au cimetière des chouhada, la levée des couleurs nationales au son de Kassamen. A Chabbia, dans la commune d'El Bouni, une école primaire sera inaugurée et portera le nom de Ali Khoualdia, grand chahid de la région. Il sera procédé à la pose de la pierre inaugurale d'un projet de réalisation d'un centre pour fonctionnaires des collectivités locales, puis la visite d'un autre projet d'aménagement d'une place publique centrale à El Bouni, à l'inauguration d'une bibliothèque qui prendra le nom de Amoura Ali, un autre moudjahid tombé au champ d'honneur, la visite du grand résistant Ahmed Malek pour finir avec une réception qui sera organisée à l'école des sourds-muets, tels seront les principaux points qui marqueront cet anniversaire un peu spécial. Annaba, hier et, certainement, aujourd'hui vivra au rythme de Novembre, un mois qui n'a apporté que du bonheur à tous les Algériens.
