L'inquiétude devant la persistance de la crise du lait pasteurisé (en sachet d'un litre) chez les pères et les mères de famille, dans la localité de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, Tizi Ouzou, grandit de jour en jour ces derniers mois. Dès la première heure, l'on constate des citoyens s'aligner en longues files devant les commerces pour obtenir deux sachets de lait chacun, une quantité limitée par le commerçant «pour permettre à tous les clients d'acheter leur part». Cependant, il est rare que la quantité livrée suffise à tous, puisque souvent un grand nombre de clients finissent par retourner chez eux bredouilles ou opter pour le lait à «longue durée de conservation», tel Candia, dont la «brique» (en carton) ou la bouteille en plastique d'un litre revient à 80 DA l'unité, «une façon comme une autre de faire contre mauvaise fortune bon cœur», avoue K. Ramdhan, arrivé ce lundi matin en retard. A noter que des livreurs de la laiterie Pâturages de Tizi Ouzou opèrent constamment, en cette période de crise, des virées à Draâ Ben Khedda où ils écoulent d'importantes quantités de lait dit «entier» à raison de 45 DA le litre, nous apprend un habitant au boulevard Amirouche, au centre-ville de l'ex-Mirabeau. Des consommateurs, habitant dans ce centre urbain, reconnaissent que la qualité de ce «lait entier» est largement meilleure. Au service commercial de la laiterie de Draâ Ben Khedda (ex-Onalait), une unité qui a la réputation d'alimenter en produits laitiers et dérivés plusieurs autres wilayas du centre du pays, en plus de Tizi Ouzou, on nous apprend que la diminution des quantités de lait livrées aux commerçants est due à la réduction de 30% des quotas de poudre de lait fournis par l'Onil (Office interprofessionnel du lait et produits laitiers) aux laiteries exerçant à l'échelle nationale.