Le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, a promis d'expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins, dans l'extrait d'un entretien à la chaîne de télévision CBS publié dimanche mais réalisé vendredi. «Ce que nous allons faire, c'est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (...), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions (de personnes), nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement», a-t-il déclaré dans l'émission «60 minutes» de CBS diffusée hier soir. Revenant à la ligne dure de sa campagne, après avoir mis de l'eau dans son vin depuis son élection mardi dernier, Donald Trump a aussi réaffirmé qu'il bâtirait bien «un mur» à la frontière avec le Mexique pour limiter l'immigration clandestine. En certains endroits, le président élu a toutefois admis qu'il pourrait y avoir «des clôtures» mais, a-t-il insisté, «un mur est plus approprié». «Je suis très bon à ça, ce qu'on appelle la construction», a ironisé le patron de la Trump Organization, vaste réseau d'hôtels et d'immeubles de luxe. Donald Trump avait promis, lors de sa campagne, d'ériger un mur à la frontière mexicaine qui serait financé à 100% par le Mexique. Il s'était aussi engagé à expulser dès son premier jour à la Maison-Blanche environ deux millions de sans-papiers «criminels», dans un meeting fin août à Phoenix, dans l'Arizona, Etat frontalier du Mexique. Mais l'ancien chef de la Chambre des représentants Newt Gingrich, cité au poste de secrétaire d'Etat, a suggéré cette semaine que le mur promis par Trump ne serait probablement pas financé par le Mexique. Il a simplement affirmé que cette proposition de mur était «un super outil de campagne».