Trois jeunes accusés d'agression corporelle et sexuelle sur une Subsaharienne ont été condamnés, jeudi dernier, par le tribunal criminel de la cour d'Oran à quinze ans de réclusion. En octobre 2015, deux jeunes Subsahariennes résidant à El Hassi, un quartier populaire situé à la sortie ouest d'Oran, ont été sauvagement agressées par une bande de jeunes qui les ont terrorisées avec un chien. L'une d'elles, T. Valérie, arrivera à prendre la fuite en alertant les habitants du quartier par ses cris. La victime, B. Simone, sera agressée par cette bande de huit jeunes, qui la délestèrent de ses biens, dont un téléphone portable, une chaîne en or ainsi que la somme de 50 000 DA, de même qu'ils lui déchireront sa carte consulaire. Puis ils l'emmènent vers un lieu isolé sur les hauteurs d'El Hassi et abuseront d'elle avant de l'abandonner. Suite à la plainte déposée et au signalement qu'elle donnera aux enquêteurs, les investigations permettront aux gendarmes d'identifier quatre mis en cause, dont trois ont été arrêtés. Confrontés à la victime, cette dernière les reconnaîtra. Toutefois, elle déchargera le mis en cause A. A. du grief du viol. Cités cette fin de semaine au tribunal criminel de la cour d'Oran, les trois prévenus se succéderont à la barre des accusés en niant les faits. Le président de l'audience les confrontera alors aux témoignages de la victime absente à l'audience et à ceux d'un témoin qui avait affirmé ce jour-là avoir vu ce groupe de jeunes connu sous des pseudos, dont «El far» «Batata» et autres. Mais les mis en cause persisteront à nier. Le représentant du ministère public a requis la peine de 20 ans de réclusion. La défense plaidera, quant à elle, la non-culpabilité, insistant sur le manque de preuves.