Il est difficile d'imaginer un vieil¬lard malade se déplacer des villages d'Ighil Boghni ou d'Aït Ailem sur plusieurs kilomètres pour consulter un médecin ou pour une injection. Si, dans de nombreuses localités, des salles de soins ont été construites dans les villages ou à proximité, il n'en est rien, en revanche, dans la partie ouest de la commune d'Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou. Une douzaine de villages s'en trouvent dépourvus. Le dispensaire le plus proche est implanté à la cité Akkar à plus d'un kilomètre de Taourirt Menguellet, village le plus proche. Les malades ne peuvent le rejoindre qu'en louant les services d'un taxi ou d'un fourgon. Quant aux malades nécessitant l'assistance d'une tierce personne, ils ne s'y rendent que contraints et forcés par la maladie. Les salles de Akkar et de la ville, dépendant de l'EPSP d'Iferhounene, ne désemplissent pas. L'attente y est toujours de mise même si le patient s'y présente pour un acte anodin. Il doit attendre son tour d'une longue liste de citoyens qui y viennent des 24 villages de la commune. Par ailleurs, l'hôpital dont le rôle est d'assurer les soins lourds, est submergé par la demande, sans cesse grandissante de malades. Par ailleurs, la population se plaint du manque de spécialistes tels un radiologue pour le scanner ou un gynécologue qui fait défaut depuis plus de dix ans.